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Les plus grands duels de l'histoire NBA: Chapitre I. Bill Romulus Russell et Wilt Remus Chamberlain, les « fondateurs » de la NBA (partie I/3)

Début d’une longue série qui va permettre de se baigner dans les plus grands duels qui ont parcouru la NBA depuis 70 ans maintenant. Le but n’est pas de faire une litanie de stats menant à une crise de foie mathématique, non, mais plutôt de comprendre l’impact qu’ont eu ces duels sur la ligue sportivement bien sûr, mais aussi sur la société et la politique américaine.

Un choc social et culturel 

La NBA était une ligue composée majoritairement par des blancs depuis sa création en 1946 à l’image de ses toutes premières stars, Bob Pettit, George Mikan ou Bob Cousy. La première vraie décennie a été dominée par les Minneapolis Lakers de Mikan peu contestés dans la ligue. Les arrivées en 1956 du rookie Bill Russell et celle en 1959 de Wilt Chamberlain marquent une toute nouvelle ère et le début de l’intégration des joueurs afro-américains. Les joueurs noirs n’avaient que très peu accès à la NBA à cause de plusieurs facteurs : Tout d’abord, les 50s sont le théâtre d’un pays encore marqué par la ségrégation. Pour replacer les choses dans leur contexte, Malcom X combattait cette ségrégation à cette époque avant d’être assassiné en 1965. Russell s’est engagé également dans le mouvement du black power en se faisant surnommer Felton X, il participa à de nombreuses manifestations pour que les noirs aient les mêmes droits que les blancs. Les relations entre Russell et les habitants de Boston, « un marché au puce du racisme » selon lui, se dégradent de plus en plus jusqu’à ce qu’il y ait une haine réciproque.

Bill Russell, Bobby Mitchell, Jim Brown et le jeune Kareem Abdul-Jabbar en 1967 à Cleveland en soutien de Muhammad Ali.

« Je suis un celtic, pas un Boston celtic »


Une NBA coupée du monde du basket pendant de longues années

Au-delà de cette ségrégation « admise » par la société, l’absence de joueurs noirs est due également au système universitaire américain, les afro-américains étaient peu à faire des études or la grande ligue se contentait de ne recruter des joueurs universitaires et a fortiori américains. En 1956 – La draft de Bill Russell et de K.C Jones – seulement 1 joueur sur 3 était noir. En 1990 – Avant l’intégration massive de joueurs européens – il y en avait 4/5, dont les formidables Gary Payton et Derrick Coleman (oui bon voilà, il fallait un deuxième nom). Quand on sait que le basket le plus démocratisé est le streetball et que bon nombre de joueur proviennent de quartier dans lesquels la population est majoritairement noire - Harlem, le Bronx pour ne citer que New York -, on comprend bien que pendant de très longues années la NBA a été coupé de ce qui fait l’essence même de ce sport. Wilt a été un des joueurs de street les plus prometteur avant de rejoindre Kansas. Le basket qui s’est développé dans les 70s avec le Rucker Park, qu’a parcouru le Doctor Julius Erving, n’avait rien à voir avec la ligue nord-américaine auparavant.

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Le Rucker Park de New York dans les années 1960, Mecque du Street

Une rivalité bénéfique pour la médiatisation de la grande ligue

L’arrivée de ces deux premières stars afro américaines coïncide aussi avec le tout début de la médiatisation de la NBA autrefois archaïque et en pleine gestation. La création de l’ABA en 1967 a largement collaboré au succès de la NBA en proposant un jeu spectaculaire et la ligne de 3 pts (L'ABA avait pour but de concurrencer la NBA). Cet épisode marque la fin de la rivalité Chamberlain/Russell. Cependant ce sont ces ingrédients qui ont muri dans l’ombre de la NBA durant tous les 60s qui constituent les caractéristiques de la grande ligue aujourd’hui. De nombreuses règles de l'ABA ainsi que son jeu orienté vers l'attaque ont révolutionné la NBA de Russell et de Chamberlain. Wilt Chamberlain justement, arrivera à associer la célèbre troupe des Harlem Globe Trotters née en 1926 reliant ainsi l’un des rouages important de la NBA d'aujourd'hui : le spectacle. 

Les Harlem Globe Trotters au début des années 60
Après, cette médiatisation est à relativiser, la NBA a vraiment connu un âge d’or à partir des années 1980, même si les arrivées des deux géants ont constitué un choc médiatique pour la ligue, il n’est pas comparable avec celui d’un autre très grand duel des années 80s pour lequel je reviendrai plus tard. 

Voilà pour la première partie du duel entre Chamberlain et Russell. A cause de la longueur je préfère séparer l'article en plusieurs parties pour que ce soit plus agréable à lire. La partie II arrivera très bientôt sur Who's The Bet. D'ici là, n'hésitez pas à réagir dans les commentaires et à partager l'article. Toute l'équipe de WTB vous souhaite un merveilleux Noël.

Stanislas "La Frite" 
Spécialiste NBA
Team WTB




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