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Les yeux sur les bleus, épisode 2 : après Pays-Bas/France (10/10/2016)

Pobga s'est repris avec l'Equipe de France face au Pays-Bas

Cette rentrée scolaire 2016/2017 marque le lancement d'un nouveau format sur Who's The Bet. Avec "Les yeux sur les Bleus", suivez dorénavant l'actualité de l'équipe de France de football en plusieurs points clés, dans la foulée de chaque rassemblement international.


Après ce laborieux match nul ramené de Biélorussie le mois dernier, nos Bleus se sont frottés dans un premier temps à la Bulgarie au Stade de France, ainsi qu'aux Pays-Bas à l'Amsterdam Arena. L'occasion pour eux de donner un tournant favorable à leur campagne de qualification pour la Coupe du Monde 2018 en Russie. 
Le 29 septembre, Didier Deschamps nous a donc gratifié depuis Clairefontaine d'une liste des 23 sélectionnés pas forcément surprenante et pourtant pas totalement similaire à celles du mois précédent. Le noyau du groupe est le même mais blessures et retours de blessures obligeants, chaque secteur a été plus ou moins modifié.

C'est donc l'occasion de faire un retour sur les informations inhérentes à la vie du groupe France, en 3 points chauds : 

  • Paul Pogba, la polémique est-elle légitime ? 
  • Poste par poste : vent de fraîcheur sur la charnière centrale
  • Kévin Gameiro, une confirmation pas si surprenante

Paul Pogba, la polémique est-elle légitime ? 

A moins d'avoir passé les 6 derniers mois à Pyongyang ou dans une grotte dans le Périgord, le nom de Paul Pogba ne vous est forcément pas inconnu. Après 4 ans en Italie et un EURO de qualité avec l'équipe de France cet été, le milieu de terrain formé au Havre a quitté la Juventus de Turin pour Manchester United, pour la coquette somme de 120 millions de livres-sterling. Tout simplement le transfert le plus cher de l'histoire du football, devant les madrilènes Gareth Bale et Cristiano Ronaldo. Seulement, depuis son retour à Old Trafford, le milieu de terrain français peine à rentabiliser le coût mirobolant de son transfert. 1 seul petit but en 8 apparitions toutes compétitions confondues, et surtout des performances très légères pour un joueur de son acabit. C'est un fait, Paul Pogba déçoit. 

Il déçoit, si bien qu'aux yeux des journalistes français, sa légitimité au sein du 11 titulaire des Bleus en a prit un coup. Si Didier Deschamps ne l'a pas désavoué, les médias traditionnels s'en sont donnés à coeur joie en terme de critique sur son apport au sein de l'équipe, entre articles assassins et sondages demandant si oui ou non Pogba devrait débuter les 2 matchs à venir.
Même si on pouvait s'en douter, Deschamps n'a pas écouté les internautes et a choisi de témoigner sa confiance en son milieu relayeur en le titularisant lors des 2 rencontres, aux côtés de Blaise Matuidi.
Si le match contre la Bulgarie a été poussif, Il s'est rapproché de son meilleur niveau contre les Pays-Bas. Si le terme "match de référence" est peut-être un peu fort, il a réalisé une très bonne performance, tout est jeu simple, propre et précis, d'une majorité de duels gagnés, de quelques passes "lasers" distillées, et pour couronner le tout, du seul but de la rencontre, d'une belle frappe de 30 mètres, détournée dans son propre but par Stekelenburg.

Paul Pogba a fait taire les critiques de la plus belle des manières, mais jusqu'à quand ? Le prix de son transfert l'expose forcément plus que n'importe quel autre joueur, et le moindre de ses mouvements sur le terrain est passé à la loupe par les journalistes du monde entier. De plus, il est en club pour la première fois le seul leader du milieu de terrain. A la Juventus, il était entouré de Claudio Marchisio et avant ça également d'Arturo Vidal, qui ont tous deux pour habitude d'effectuer un travail défensif colossal, permettant à Pogba de se focaliser quasi exclusivement sur son apport offensif. A Manchester, ses partenaires du milieu de terrain se nomment Ander Herrera ou Marouane Fellaini, et si le premier n'est tout simplement pas un joueur à vocation défensive, le second n'est tout simplement pas d'un niveau similaire aux anciens coéquipiers du milieu de terrain formé au Havre. 

La clé du "cas Paul Pogba" semble bien être le temps, d'abord le temps de se ré-adapter à un championnat dans lequel il n'a joué que 3 petits matchs avant d'aller à la Juventus, ainsi que le temps d'adaptation à un rôle de leader devant assumer une plus grande part de responsabilité dans le jeu de son équipe que par le passé. Dorénavant la star, c'est lui. 
Au vu du talent du joueur, rien ne paraît improbable pour Paul Pogba, à condition de travail et de persévérance. On espère pour lui qu'il réussira à inverser la tendance en lançant définitivement sa saison.


Après les latéraux lors de la dernière trêve international, place à la charnière centrale dans la rubrique poste par poste du format "les yeux sur les bleus". 
L'actualité concernant le poste de défenseur central a été intense depuis bientôt  jours et l'annonce des  sélectionnés par Didier Deschamps. La première nouveauté fut d'abord (ou enfin pourrais-je dire) la présence d'Aymeric Laporte pour la première fois dans les 23. Après plusieurs mois à jouer un double-jeu, entre mécontentement publique dû  à ses non-sélections avec les bleus, ainsi que flirt plus que léger avec la fédération espagnole, (il pourrait si il le décide de jouer pour la Roja), son voeu d'être sélectionner en bleu est enfin exaucé. 
Le même jour, on apprend que Jérémy Mathieu refuse la sélection et annonce par la même occasion sa retraite internationale. A 32 ans, il estime ne plus vouloir se battre pour être sélectionné à chaque rendez-vous international, alors qu'il n'a jamais été un titulaire à part entière dans l'esprit de Deschamps. Le remplace numériquement Eliaquim Mangala qui, blessé, doit déclarer forfait. Et c'est de cette façon que Presnel Kimpembe, 21 ans et seulement 38 matchs professionnels, se retrouve appelé en A, alors qu'il était supposé jouer avec les espoirs. 

Parmi ses 4 défenseurs centraux, Didier Deschamps se retrouve avec Laurent Koscielny, 31 ans, Raphaël Varane, 23 ans, ainsi que les deux néophytes (Laporte 22 ans, Kimpembe, 21 ans). Si cette "transition" n'est pas forcément volontaire, elle fait du bien dans une défense où l'on était plus habitué aux trentenaires qu'aux joueurs en début de carrières ces dernières années, à l'exception près de Raphaël Varane. A cet élan, il ne faut pas oublier de compter "Big Sam" Umtiti, 22 ans, mais blessé, alors qu'il avait été très convaincant dernièrement avec le Barca.

Alors forcément, on se demande si ces jeunes ont une chance de participer à l'aventure de 2018 pour la Coupe du Monde en Russie. Pour ce qui est de Varane, il est le vice-capitaine de cette équipe de France, et un cadre du vestiaire, il est donc improbable sauf blessure que Deschamps ne s'en servent pas aux côtés de Koscielny, lu aussi indéboulonnable. 
Celui qui semble le plus apte à les concurrencer est Umtiti. Après un Euro surprenant, il s'en sort pour le mieux du côté de Barcelone, et semble proche d'être définitivement titulaire, pour former une redoutable charnière avec Piqué. 
Derrière l'ancien gone viendrait dans la hiérarchie Aymeric Laporte. Visiblement préféré à Mangala dans l'initial liste des 23, on aurait pu tout de même se demander si le défenseur de Bilbao, dont la côte de l'autre côté des Pyrénées est très élevée, n'a pas été appelé dans le but de le faire jouer quelques minutes afin de l'empêcher de pouvoir rejoindre l'équipe d'Espagne, qui n'est pas insensible à son talent. Mais Didier Deschamps ne l'a pas fait jouer une seule minute en 2 matchs. Ce qui pourrait vouloir dire qu'il est officieusement le numéro 4 de la hiérarchie. Rien n'en est moins sûr, le mystère reste entier.
Quant à Presnel Kimpembe, sa présence dans le groupe n'a pu lui être que bénéfique, même sans rentrer en jeu, mais son expérience au plus haut niveau semble aujourd'hui trop faible pour pouvoir postuler dès à présent en équipe A quand il n'y a pas d'absences comme c'est le cas actuellement. 


Kevin Gameiro, une confirmation pas si surprenante

Ce fût à l'approche de l'Euro un des principal sujet de discordes entre supporters. Kévin Gameiro, alors au FC Séville, méritait-il d'être sélectionné ? En l'absence de Karim Benzema, une bonne partie de l'opinion publique était favorable à ce retour, lui qui n'avait pas revêtit le maillot bleu depuis plusieurs années. Mais le sélectionneur en a décidé autrement, en accordant sa confiance à Olivier Giroud et André-Pierre Gignac, les deux attaquants de métier du groupe, dont le capital sympathie auprès de Deschamps est élevé.
3 mois ont passés, et pour ce rassemblement, Benzema n'est toujours pas revenu en Bleu, Giroud est blessé, de même pour Lacazette. Gameiro, qui a rejoint entre-temps l'Atletico Madrid, est donc une évidence. La paire qu'il forme avec Antoine Griezmann est redoutable et fait trembler les filets ibériques. C'est donc sans réelle surprise que nous avons retrouvé son nom au sein de la liste du sélectionneur.

Les raisons de ce retour sont donc premièrement des circonstances avantageuses, notamment la blessure du petit préféré du coach, Olivier Giroud, mais également une exposition médiatique plus forte à l'Atletico. Même si le FC Séville a remporté l'Europa League ces 3 dernières années, Gameiro n'a jamais réellement considéré à sa juste valeur par le public français depuis qu'il était en Andalousie. Désormais, il joue dans une des toutes meilleures équipes du monde, sous les ordres du Cholo Simeone, lui-même un des tous meilleurs coachs de la planète. De plus le fait d'être associé à Griezmann et de briller dans ces dispositions a pu donner de nouvelles idées à Didier Deschamps, qui a désormais une plus large palette de choix tactiques au sein de son attaque.

Contre la Bulgarie, pour son grand retour, l'attaquant de poche n'y est pas allé de main morte. Un doublé, rien que ça. Reste à savoir si il n'était là seulement pour dépanner, ce qui est peu probable au vu de ses deux titularisations, ou si il a bel et bien un réel coup à jouer sur le moyen terme.

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