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Les yeux sur les Bleus, épisode 1 : Après Biélorussie / France (06/09/2016)

Cette rentrée scolaire 2016/2017 marque le lancement d'un nouveau format sur Who's The Bet. Avec "Les yeux sur les Bleus", suivez dorénavant l'actualité de l'équipe de France de football en plusieurs points clés, dans la foulée de chaque rassemblement.

L'attaquant Anthony Martial sous le maillot des Bleus


Pour ce premier rendez-vous post-EURO 2016, les hommes de Didier Deschamps ont fait face à l'Italie, orpheline de son gourou et coach Antonio Conte, lors d'un match amical, ainsi qu'à la Biélorussie, à l'occasion de la première journée de la phase éliminatoire qualificative à la Coupe du Monde 2018.

C'est donc l'occasion de faire un retour sur les informations inhérentes à la vie du groupe France, en 3 points chauds:

  • Quelle mentalité après la déception de la finale de l'EURO ?
  • Le cas Benzema toujours en suspens
  • Les postes de latéraux enfin renouvelés


Quelle mentalité après la déception de la finale de l'EURO?

Il y a 10 jours, les 23 joueurs sélectionnés par le sélectionneur Didier Deschamps se sont retrouvés à Clairefontaine afin de préparer l'amical contre l'Italie ainsi que le match des éliminatoires de la Coupe du Monde 2018 contre la Biélorussie. Ce rassemblement a donc marqué les retrouvailles d'un groupe composé majoritairement de joueurs lors de l'EURO 2016 (15 sur 23).
Comme on le sait, la défaite en finale de la compétition face au Portugal (1/0 après prolongations) a fortement touché le groupe. Il était donc intéressant d'observer quelle allait être la réaction des joueurs sur le terrain, notamment contre l'Italie, véritable épouvantail du Championnat d'Europe.

Si la performance italienne a été bien en deçà du niveau affiché en juin dernier, en partie du fait que la Squadra Azzura a perdu son 12e homme, le coach Antonio Conte (parti rejoindre le banc de Chelsea cet été), il faut souligner la performance séduisante des Bleus, qui ont su contrôler le match, et accélérer le jeu quand il le fallait, en atteste ce score de 3 buts à 1.
Après un quart d'heure d'observation, c'est Anthony Martial qui a ouvert la marque, profitant à la fois d'une très bonne passe dans la profondeur de son nouveau coéquipier à Manchester United Paul Pogba et d'un loupé de Chiellini pour pouvoir ajuster Gigi Buffon. La joie fût de courte durée car suite à un excellent débordement d'Eder, Graziano Pellé a réduit la mise. Malgré tout, les Bleus menaient 2/1 à la pause, grâce à Olivier Giroud sur une savante déviation de la tête de Kurzawa.
Et c'est ce même Kurzawa qui viendra aggravé le score en seconde période, d'un centre-tir très osé.
Mais comme tout n'est jamais parfait avec l'équipe de France, on peut toujours noter quelques lacunes défensives, comme par exemple l'éternel manque d’agressivité de Raphaël Varane.

Tous les voyants étaient au vert pour aborder sereinement la rencontre contre la Biélorussie. Seulement, malgré un quasi similaire, les joueurs ont été incapables de reproduire ce qu'ils avaient lit en place quelques jours plus tôt, contre des joueurs peut-être plus affûtés, le championnat local se jouant sur l'année civile. Au terme d'un match terne et d'une performance collective pauvre, nos français reviennent de Minsk avec le point du nul, score finale 0/0.

Si pour le premier match qualificatif depuis novembre 2013 les Bleus n'ont pas été capables de trouver la mire, ils nous tout de même rassuré contre les voisins italiens. Tout porte à croire que l'échec de l'EURO 2016 est derrière eux, et que leurs yeux sont rivés sur la prochaine Coupe du Monde, en Russie. A confirmer à l'avenir, mais tout de même de bonne augure pour la suite de l'aventure.

Le cas Benzema

Pendant la conférence de presse lors de laquelle Didier Deschamps a annoncé ses 23 pour le rassemblement des Bleus, un nom revenait, une fois de plus, sur les bouches de tous les journalistes: celui de Karim Benzema. Non-sélectionné depuis l'affaire dite de la "sex-tape", on aurait pu s'attendre à ce que la "sanction" contre l'attaquant madrilène soit levé et qu'il puisse enfin revêtir le maillot bleu à nouveau.

Mais le sélectionneur national en a décidé tout autrement, sûrement en accord avec Noël Le Graet, président de la FFF. Si "KB9" était sélectionnable, Deschamps a choisi de réitérer sa confiance en Olivier Giroud et André-Pierre Gignac, ainsi que de rappeler Kévin Gameiro, venu pallier le forfait de dernière minute de Alexandre Lacazette.
Si le niveau de Karim Benzema est indiscutable, tout comme sa forme, et que la houleuse affaire dans laquelle il était impliqué s'est plus ou moins tassée, Didier Deschamps n'aurait lui pas apprécier les propos de l'attaquant dans Marca à l'approche de l'EURO, qui l'a accusé d'avoir "céder à une partie raciste de la France" suite à sa non-sélection.

Le fait que la Dèche ait de nouveau choisi de se passer de Benzema nous fait nous poser un certain nombre de questions délicates sur l'avenir de la star du Real Madrid en équipe de France: Quid de l'avenir de Karim Benzema en Bleu? Sera-t-il sélectionné dans un futur proche ? Faudra-t-il attendre l'arrivée d'un nouveau sélectionneur ?  Est-il possible qu'il décide de tirer un trait définitif sur la sélection nationale, à la manière de Samir Nasri qui encore récemment déclarait ne plus être intéressé par le fait de jouer pour la France?

Une chose est sûre, le contentieux entre Karim Benzema et la sélection nationale n'est pas encore terminé, et il faudra donc encore attendre pour revoir un jour le merengue sous le maillot bleu.

Un renouvellement important au poste de latéral

Après l'annonce de la sélection des 23, la première interrogation a été à propos des postes de latéraux. Pointés depuis quelques années comme étant le principal point faible de cette équipe de France, les postes de latéraux ont été sujets à de nombreuses réflexions. Il était donc nécessaire de les renouveler, de les rajeunir, en vu des échéances 2018 et 2020.
Sur les 4 latéraux présents à l'EURO (Evra, Digne, Sagna, Jallet) seul Lucas Digne n'a pas dépassé la trentaine d'années. C'est d'ailleurs le seul à avoir été rappelé pour ce rassemblement. Exit donc Evra et Sagna, pourtant titulaires depuis de nombreuses années, ainsi que du "Divin Chauve" Jallet, et arrivées de Kurzawa, Sidibé et Corchia.

Ce grand remplacement sur les côtés de la défense peut-être vu comme le premier mouvement de Deschamps dans un projet de renouvellement de l'effectif sur le long-terme. Malgré leur quasi-inexpérience au plus haut niveau international, ces trois là sont des joueurs de Ligue 1 aguerris, comptant chacun une grosse centaine de matchs en championnat, à des âges relativement jeunes.

Lors des deux matchs des Bleus, seul deux de ces trois là ont joué, Layvin Kurzawa et Djibril Sidibé étant tous deux titularisés. Si ce dernier a livré deux performances solides, sans éclat mais sans signe de fragilité défensive, Kurzawa a lui était dans les extrêmes. Contre l'Italie, il a excellé, délivrant comme une assist pour Giroud et inscrivant un but, comme dit plus haut. Mais contre la Biélorussie, ses montées incessantes sur la couloir gauche n'ont apporté aucun danger et auraient même pu être dangereuses face à un adversaire d'un niveau supérieur, tant il a abandonné ses comparses de la défense.

Si renouveler les latéraux est une excellente initiative de la part de Didier Deschamps, il faudra tout de même attendre un peu que les nouveaux-venus atteignent le niveau d'expérience de leurs prédécesseurs, afin de même pouvoir les dépasser un jour.
C'est tout le mal que nous leur souhaitons, surtout en connaissant les qualités que peuvent posséder ces joueurs.

Titouan Duminy

Crédit photo: leparisien.fr

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