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Ligue 1 – 2ème journée : Avec les Gourcuff, Rennes peut-il viser le podium ?

Père et fils Gourcuff réunis, pour le bonheur du Stade Rennais ?

Chaque week-end, vous avez rendez-vous avec notre analyse de la journée de championnat. Retour sur ce deuxième épisode et notamment sur la future saison du Stade Rennais. 


Le top du week-end : Rennes, des ambitions à la hausse ?

C’est une des questions qui revient quasiment à chaque intersaison : à quoi la saison du Stade Rennais va-t-elle ressembler ? S’ils sont souvent tentés de s’enflammer pour cette équipe, les spécialistes préfèrent généralement ne pas se prononcer, craignant, comme chaque année, de la voir bien plus belle qu’elle ne l’est vraiment. Toutefois, s’il y a bien une saison où ne pas s’enthousiasmer pour ce club serait presque une erreur, c’est bien celle-ci. Au risque, une nouvelle fois, d’être déçu ? Comme aiment tant le dire les joueurs, « nous ferons les comptes à la fin ».

Car, au fond, qu’a-t-il profondément manqué aux Rennais pour passer un cap ces dernières saisons ? Un entraîneur avec de vraies idées sur le jeu et fin tacticien, ainsi qu’un leader technique sur le terrain. Or, pour ce nouveau championnat, les deux semblent enfin pouvoir être réunis. 
Pour le premier, c’est presque indiscutable : Christian Gourcuff a très souvent prouvé, et en particulier avec Lorient, que le jeu ne lui faisait pas peur et qu’il considérait ce dernier comme une priorité pour obtenir des résultats. Pour le second, il va falloir attendre pour savoir s’il sera bel et bien de la partie. Car avec Gourcuff, le fils cette fois, l’incertitude est plus que jamais de mise. Cependant, tous les espoirs sont aujourd’hui permis : après une deuxième partie de saison 2015/2016 moyenne, Yoann a pu participer à la préparation avec son club et semble bien en jambe. Il vient en effet d’enchaîner deux matchs et de grandement participer au succès des Bretons face à Nancy (2-0). 

Il faudra évidemment attendre pour réellement prendre position et faire du Stade Rennais un candidat sérieux au top 5 voire au podium. Mais une chose est sûre, si ce club y parvient, la famille Gourcuff y aura largement contribué.


Le flop du week-end : Bordeaux explose

Les saisons passées nous l’ont appris : il ne faut jamais trop s’enthousiasmer pour les Girondins de Bordeaux. Parfois excellents, quelque fois ridicules et souvent moyens, ils maîtrisent à merveille le secret de l’irrégularité. Et ce n’est pas ce début de saison qui nous prouvera le contraire. Très bien lancés lors de leur premier match face à Saint-Etienne, menant même 3-0, les hommes de Gourvennec se sont fait très peurs en concédant deux buts en fin de match (3-2, score final). Et face à Toulouse ce samedi, ils ont été très loin de rassurer leurs supporters : dépassés dès les premiers instants, ils ont littéralement explosé, s’inclinant finalement 1-4… 
De quoi donner de sacrés maux de têtes à un Gourvennec déjà légèrement contesté pour sa gestion du poste de gardien de but. Le début de saison bordelais est décidemment bien mouvementé.


Coup de cœur : des Niçois prometteurs

Il est des saisons qu’on espère longue, très longue, voire infinie. Très souvent par peur de l’avenir. Ce fut notamment le cas ces derniers mois à Nice. Après une saison réussie à tous points de vue, les supporters redoutaient l’ouverture du marché des transferts, bien conscients que la présence de certains joueurs sur la pelouse de l’Allianz Riviera ne serait qu’éphémère. Et leurs inquiétudes se sont logiquement confirmées. Il aurait fallu un miracle pour qu’Hatem Ben Arfa, redoutable sous le maillot noir et rouge, choisisse de rester sur la côte d’Azur et ce miracle n’a pas eu lieu. Valère Germain a lui retrouvé l’AS Monaco, club auquel il appartient. Quant à Claude Puel, parfait dans ses choix et dans la gestion de son équipe la saison passée, il est parti rejoindre « l’el dorado » du football, la Premier League. De quoi craindre un début de saison compliqué.

Pourtant, les Niçois sont pour l’instant loin de rater leur début de championnat. Après une préparation mitigée (aucune victoire en cinq matchs), ils semblent bel et bien prêts à lutter pour faire honneur à leurs supporters et leurs résultats le prouvent : après une bonne entame à l’Allianz Riviera dans un contexte lourd (victoire face à Rennes, 1-0), les coéquipiers d’Alassane Pléa ont confirmé en s’imposant dans la douleur à Angers (1-0). Rien d’exceptionnel, certes. Mais une équipe cohérente et déterminée à prendre le relai. Les effets de l’arrivée de Lucien Favre, trois fois nommé meilleur entraîneur de l’année en Bundesliga ? Peut-être, sûrement même. Il est cependant encore trop tôt pour l’affirmer.


Coup de gueule : où sont les défenses ?

Dans un championnat fermé, souvent critiqué pour son manque d’allant offensif, un élément pourrait au moins être mis en avant : la défense. Ce n’est cependant souvent pas le cas. Et pour cause. Le nombre de buts encaissés lors de ces deux premiers épisodes par certaines équipes, et non des moindres, paraît presque indécent. La palme d’or est pour l’instant à remettre aux Bordelais, qui ont déjà encaissé six buts… Paradoxal pour une équipe qui se veut d’abord solide. Les Lorientais ne sont pas non plus en reste, avec six buts encaissés également. Les autres équipes en difficultés défensives sont, elles, plus excusables. En effet, comment blâmer deux promus, Nancy et Metz en l’occurrence, de prendre trois buts respectivement face à l’OL et au PSG ? 

Dans ce marasme défensif ambiant, mettons en avant les équipes qui, elles, tentent de jouer pour sauver leur peau. Caen et Toulouse, par exemple, continuent de croire à l’offensive. En espérant que d’autres les imitent.


Les chiffres du jour :

- 9 : le LOSC est resté invaincu lors de ses neuf derniers matchs en Ligue 1

- 32 : le nombre de secondes qu'il a fallu à Salibur pour ouvrir le score face à l'OM. C'est le but le plus rapide inscrit cette saison.

- 2,55 : la moyenne de buts inscrits lors de ces deux premières journées de Ligue 1, contre 1,65 la saison passée



Pierre-Louis 
Spécialiste Ligue 1
@PLKappeli

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