Un autre regard sur la 28ème journée de Ligue 1

Il fallait que cela arrive et c’est désormais fait : le PSG est tombé cette saison en Ligue 1. Vue sa forme actuelle, personne ne faisait pourtant de l’ OL une des équipes les mieux placées pour réaliser cet exploit. Analyse de cette journée folle.

Le point classement : Lyon se replace

Le top du week-end : Montpellier à la relance

 

Dès qu'un nouveau coach s'installe, le débat revient : y aura-t-il un "effet untel" ? Souvent, la réponse est non. Sauf à Montpellier, où l'arrivée de Frédéric Hantz semble porter ses fruits. En effet, depuis qu'il s'est installé à la tête du MHSC, le 28 janvier, le bilan est plus que positif : 3 victoires, 1 nul et 1 défaite. Cette série de trois victoires consécutives (succès ce samedi devant Lille, 3-0) permet donc aux Montpelliérains de se replacer : ils se classent désormais quatorzièmes, à seulement six points du podium...

Une belle dynamique est en tout cas en cours. Et si les coéquipiers de Dabo continuent à se montrer réguliers, une qualification européenne ne constituerait plus si illusoire. Décidément, cette saison de Ligue 1 laisse place à toutes les surprises.

Le flop du week-end : Toulouse condamné

Il y a des équipes pour lesquelles cela semble inéluctable. Luttant depuis de (trop) nombreuses saisons pour son maintien dans l’élite, le Toulouse FC semble cette année condamné à connaître le désastre d’une relégation.

En Ligue 1, les Violets n’ont plus connu le goût d’une victoire en championnat depuis le 9 janvier (victoire à Remis, 3-1). A domicile, le constat est encore bien plus effrayant puisqu’il faut remonter au 28 novembre pour trouver trace d’une victoire toulousaine au Stadium (devant Nice, 2-0).

Ce week-end, la défaite concédée face à Rennes dans les derniers instants a plongé l’équipe du président Sadran dans une situation de non-retour : avec dix points de retard sur le Stade de Remis, première équipe non-relégable, la probabilité de voir Toulouse en Ligue 1 la saison prochaine s’amenuise. 

Arribagé a donc payé les piètres résultats de son équipe et a décidé, en accord avec son président, de démissionner. Avec un bilan de 31 points sur 115 possibles au cours de son passage à Toulouse, le coach risque même de peiner à retrouver un poste.

De son côté, le Téfécé va chercher un entraîneur prêt à se lancer dans un challenge fou : redonner de l’allant à un club en perdition. Et pour cela, le fameux élu ne pourra certainement pas s’appuyer sur un public fidèle et fervent…

Coup de cœur : un OL des très grands soirs

Pour une écrasante majorité des amateurs de ballon rond, le scénario de ce match était couru d'avance : une équipe de Lyon peu en confiance et décimée par les absences allait subir une leçon de football face à un Paris-Saint-Germain diablement régulier et en rodage pour Chelsea.

Finalement, rien n’en a été. Les hommes de Génésio, défaits à quatre reprises par le PSG cette saison, ont enfin réussi à trouver la solution : un pressing haut mais pas permanent, une défense étonnamment très solide et des transitions attaque-défense enfin bien réussies. Or, jusqu'ici, c'était l'inefficacité offensive qui avait empêché les Gones d'espérer quelque chose lors des rares moments où ils mettaient Paris en difficulté. 

Hier soir, le milieu et l'attaque ont trouvé de nombreuses solutions, menant alors avec deux buts d'avance (2-0) à la mi-temps ! 

La réduction de l'écart de Lucas dès la 51ème minute fit craindre le pire aux supporters lyonnais. Mais les hommes de Laurent Blanc, décidément peu enclin à aller chercher la victoire, ne revinrent pas (2-1, score final). 

L'OL a donc livré un match plein, enfin à la hauteur des attentes qui entourent ce club. Il faut toutefois avouer que son adversaire du soir était bien loin du niveau qu'il affiche habituellement.

Les Lyonnais ont en tout cas su en profiter et ainsi rester invaincus dans leur nouvelle enceinte du Parc OL. Et la deuxième place qui, hier matin, paraissait inaccessible, est peut-être aujourd'hui un peu moins utopique.

Coup de gueule : Bordeaux n'a plus de gardien

En un mois, Bordeaux a réussi l’exploit de perdre trois gardiens. Pour le premier, à savoir, Cédric Carasso, le club n’y peut rien. En revanche, les dirigeants girondins ne sont pas innocents dans la perte de confiance de Jérôme Prior, doublure de Carasso, et Paul Bernardoni, recrue de dernière minute du mercato d’hiver.

Suite à la blessure du gardien titulaire, Sagnol n’a pas eu d’autre choix que de titulariser Prior, plus connu pour ses frasques que pour ses performances au sein du club. Or, dès son premier match, le gardien formé aux Girondins a encaissé 5 buts dans un match raté par l’ensemble de l’équipe. Pour bien renouveler sa confiance à un produit de sa formation, le coach bordelais a décidé de chercher un gardien en urgence, remettant le pauvre Prior sur le banc.

Résultat ? Le «pompier » Bernardoni ne s’est pas encore adapté à son équipe et a encaissé quinze buts en seulement cinq rencontres de championnat. Les Girondins de Bordeaux se sont mis dans une situation bien délicate : leur défense, déjà aux abois cette saison, ne dispose pas d’un gardien fixe et en confiance. C’est du côté des supporters Marine et Blanc qu’il va falloir avoir du courage pour vivre cette fin de saison…

La 28ème journée en chiffres

2 : samedi soir, les Rennais ont marqué leurs deux premiers buts dans le jeu depuis l'arrivée de Roland Courbis (victoire 2-1 à Toulouse).

3 : Bordeaux a encaissé au moins 3 buts lors de ses 5 derniers matchs 

13 : le nombre de but inscrit par Monaco de la tête cette saison, le meilleur total en Ligue 1

54 : critiqué pour son rendement cette saison, l'attaquant de l'OM Michy Batshuayi peut se targuer d'être impliqué dans 54% des buts de son équipe cette saison

1,6 : la moyenne de points glanés par Nice avec Ben Arfa cette saison. Sans lui, cette moyenne tombe à 0,8.

31 : le nombre de points glanés par Arribagé au cours de son passage à Toulouse (sur 115 possibles)

Pierre-Louis

Expert Ligue 1 

Team Who's The Bet

@KappeliLouis