La Mock Draft NBA 2015 de Who's The Bet
Suite et fin de la série d'articles en vue de la draft avec une mock draft de la lottery. Les potentiels 14 premiers choix sont ainsi présentés selon les tendances et les besoins de chaque équipe.
#1 : Karl-Anthony Towns (Minnesota Timberwolves)
Le pivot de Kentucky est le grand favori des analystes pour ce premier choix. Minnesota a en effet un effectif déjà jeune et prometteur entre Rubio, Wiggins et Muhammad, et a surtout besoin de se renforcer à l'intérieur. « KAT », 19 ans, présente un joli potentiel. Ses statistiques en NCAA (10,3 points à 58 %, 6,7 rebonds, 2.2 contres par match) ne témoignent pas de toutes ses qualités, notamment défensives. Towns peut devenir un joueur dominateur des deux côtés du terrain car il fait preuve d'une grande mobilité pour un intérieur (il peut jouer aux postes 4 et 5). Il possède aussi un shoot fiable bien qu'il ne l'ait que très peu utilisé en NCAA. Le système de Kentucky limite les minutes de chaque joueur, Towns n'a ainsi passé que 21 minutes sur les parquets chaque soir pour des statistiques honorables lors de cette dernière saison. Avec les Wildcats, il a réalisé une saison parfaite (34 victoires) avant d'échouer aux portes de la finale du March Madness. Towns est donc un talent sur lequel on peut miser pour l'avenir, mais qui prendra du temps à développer. Ce qui tombe bien, puisque Minnesota ne cherche pas à retrouver les playoffs dès cette année. L'américano-dominicain de 2,11m devrait donc, sauf surprise, atterrir chez les Wolves.
#2 : Jahlil Okafor (Los Angeles Lakers)
Le principal challenger de Towns est un autre pivot, celui de Duke. Annoncé premier choix de la cuvée 2015 avant cette saison de NCAA, le frère d'Emeka Okafor n'a pas réussi à gommer les incertitudes qui planent sur de lui. Il est notamment trop tendre en défense, et manque d’agressivité voire de réflexes. Il possède cependant un joli potentiel offensif, qui s'est concrétisé à Duke par 17 points (à 66 % de réussite!) en 30 minutes par match, et 8,6 rebonds. Sous la direction du coach star Mike Krzyzewski (coach K), Okafor et les siens ont remporté le championnat universitaire. Il possède déjà de jolis moves et un excellent jeu au poste. Ses problèmes de défense sont sans doute liés à un manque d'envie, un scout ayant même avancé un manque d'amour du jeu qui est la principale inquiétude concernant un potentiel second voire premier choix de draft. Il reste le favori pour atterrir à Los Angeles. Ce serait d'ailleurs un choix par défaut pour les Lakers qui préfèrent vraisemblablement Karl-Anthony Towns. Mais tout ceci pourrait être différent si les Lakers réussissaient à mettre en place un échange, eux qui ont actuellement des visées sur DeMarcus Cousins.
#3 Mario Hezonja (Philadelphie Sixers)
Mon coup de coeur de cette draft. L'extérieur de Barcelone a réalisé une très belle saison et connu de très belles oppositions en ACB ou en Euroleague. Il possède l'un des plus grands potentiels de cette draft, couplé à une mentalité de compétiteur qui fait de lui une potentielle future star. Le poste 2/3 de 2.02m a aussi des qualités athlétiques qui font de lui un choix assez sûr. Son dribble reste perfectible, ses choix de jeu également puisque le croate a tendance à s'enfermer et à prendre encore trop de shoots contestés. Malgré une recherche de meneur de jeu côté Sixers, je place Hezonja devant D'Angelo Russell. Sam Hinkie n'hésitera pas à prendre le joueur qu'il juge le plus talentueux, n'ayant pas d'attente de résultats pour la saison à venir. Et dans la recherche de la nouvelle star qui pourra porter l'équipe, choisir Hezonja est un pari qui se prend tout autant que l'américain Russell.
#4 D'Angelo Russell (New York Knicks)
Si les Knicks ont une visée résolument court-termiste, il y a peu de chances de voir arriver un joueur réellement prêt pour la NBA avec ce quatrième choix. New York aurait donc tort de se priver du prospect le plus talentueux encore disponible, en l'occurrence D'Angelo Russell. Il est un véritable combo-guard très athlétique, au jeu le plus flashy de cette draft. La star d'Ohio State a d'ailleurs affiché de très belles stats en naviguant entre les postes 1 et 2 : 19 points, 5,7 rebonds et 5 passes par match. C'est un prospect qui semble déjà mature et qui possède notamment une palette technique intéressante et une mécanique de shoots fiable et rapide. Il apparaît aussi comme un excellent porteur de balle dont le jeu sera vite transposé en NBA. Le point noir reste son utilisation de la main droite, ce pur gaucher dribblant et finissant très peu de sa main faible. Mais ça, ça se travaille. Notons que le pick de New York sera probablement échangé contre un joueur plus accompli pour accompagner le retour de Carmelo Anthony.
#5 Justise Winslow (Orlando Magic)
Retour à Duke avec le coéquipier d'Okafor, Justise Winslow. Le Magic semble avoir trouvé ses titulaires à l'intérieur avec Vucevic et Gordon et à l'arrière avec Payton et Oladipo. Il ne manque plus qu'un poste 3 pour compléter cette équipe d'Orlando : l'ailier de Duke Justise Winslow serait le choix logique. Le freshman a bien progressé depuis le début de la saison au point d'atteindre le cinquième pick de nombreuses mocks drafts. Gros rebondeur pour un poste 3 (avec notamment 9 prises lors des deux matchs victorieux du final four), c'est un joueur très athlétique (2,01m, 104 kg). Du fait de son physique, il est aussi un bon défenseur à l'extérieur. Offensivement, c'est un joueur assez propre même s'il a encore des efforts à faire sur son shoot et son manque de créativité balle en main. Il pourrait en tout cas s'inscrire parfaitement dans la reconstruction du Magic.
#6 Kristaps Porzingis (Sacramento Kings)
C'est le joueur dont la côte monte à l'approche de cette draft. Porzingis n'a pas forcément plus de talent que ses concurrents pour le Top 8, mais le joueur de Séville a, à presque 20 ans, une expérience solide en Europe puisqu'il a joué l'Eurocoupe dont il a été élu meilleur jeune. Du haut de ses 2,12m, le jeune letton est un grand poste 4 pour la NBA actuelle. Il est notamment très adroit loin de la raquette (il shoote à 35 % de réussite à trois points en saison toutes compétitions confondues). Il est également rapide et mobile. Il possède aussi une technique balle en main et une qualité de dribble rare pour un joueur si grand. Ses limites sont principalement physiques, puisqu'il est encore très fin (104 kg). Il pourrait avoir du mal à contenir des joueurs plus lourds et plus agressifs en NBA. Attendu dans le top 20 l'an dernier avant de retirer son nom, Porzingis pourrait cette fois atterrir dans le Top 6. Pas forcément le meilleur choix d'après moi, mais dans une équipe de Sacramento en refonte (comme d'accoutumée pourrait-on dire), sa polyvalence peut en faire un bon choix.
#7 Emmanuel Mudiay (Denver Nuggets)
S'il y a bien un joueur qui posera problème aux recruteurs, c'est Mudiay. Annoncé comme l'un des plus gros talents bruts de cette draft, l'américain vient de passer une saison en Chine face à une opposition bien différente de la NCAA ou de l'Europe. Sa réussite est toutefois un bon signe, l'adaptation à la vie en Chine représentant un challenge bien différent mais réel. Mudiay est un joueur qui semble être déjà prêt pour la NBA en raison de son jeu mature : bon passeur, il a aussi une belle qualité de dribble et de drive, mais un shoot largement perfectible. Il n'a cependant pas la marge de progression la plus importante, mais pour un septième choix de draft et dans une équipe en refonte comme Denver, ce serait le choix le plus logique.
#8 Stanley Johnson (Detroit Pistons)
Le poste 3 d'Arizona reste solidement ancré dans le Top 10 malgré des workouts mitigés. Sa côte a quelque peu baissé, mais cela n'entâche pas sa saison convaincante avec les Wildcats d'Arizona. Joueur déjà assez mature, intelligent dans le jeu, défenseur et scoreur capable, il pourra rapidement mettre ses qualités à profit pour n'importe quelle équipe NBA en sortie de banc. Alors que Detroit est une équipe jeune et qui peut viser les playoffs dès cette saison, Stanley Johnson peut s'avérer utile très vite.
#9 Devin Booker (Charlotte Hornets)
L'un des plus jeunes joueurs de cette cuvée, puisqu'il a à peine 18 ans. Ce poste 2 d'1,98m était dans la machine de Kentucky cette saison, et a posé de belles statistiques en 21 minutes de jeu : 10 points à 53 % de réussite, dont 41 % derrière l'arc. Il a une qualité de jeu sans ballon particulièrement bonne pour un joueur de son âge, ce qui le rend intéressant dans la NBA moderne. Ses limites sont liées notamment à la créativité, et surtout à sa défense. Il pourrait cependant être un bon complément à l'effectif de Charlotte.
#10 Frank Kaminsky (Miami Heat)
Malgré mes doutes à son sujet, Kaminsky reste un joueur talentueux. Avec 18,8 points de moyenne cette saison dans le Wisconsin, le joueur a réalisé un cursus plein de 4 ans à l'université. Les doutes qui pèsent sur son physique et sur sa défense le feront à mon avis tomber au 10ème choix de cette draft. Il pourrait cependant avoir rapidement un apport en NBA sur des phases offensives, s'il est bien utilisé.
#11 Trey Lyles (Indiana Pacers)
Encore un prospect de Kentycky, avec cette fois Trey Lyles. Le poste 4 est encore jeune mais semble prêt au défi physique de la NBA. Il possède de bon moves poste bas et une qualité de passe qui peut intéresser les Pacers. Cela dit, Indiana ne pourra probablement pas préparer l'après David West avec cette draft.
#12 Willie Cauley- Stein (Utah Jazz)
Après trois saisons à Kentucky, le pivot défensif ne devrait pas avoir trop de difficultés à trouver une place en NBA. Sa côte a baissé avec sa récente blessure, alors même qu'il est bien le meilleur défenseur de cette cuvée. Ce serait donc une belle affaire pour Utah de le sélectionner avec un douzième choix, il serait rapidement un bon backup de Rudy Gobert, dans un profil de jeu assez similaire. Et éventuellement, il pourra être une monnaie d'échange toujours utile tant le style de jeu de Cauley-Stein est recherché dans la NBA actuelle.
#13 Myles Turner (Phoenix Suns)
Dans une année où les pivots sont légions à la draft, Phoenix aurait tort de se priver pour essayer de renforcer son secteur intérieur. Myles Turner n'aura cependant pas un grand apport en NBA tout de suite, mais le potentiel est là pour un role player fiable des deux cotés du terrain. Il faudra qu'il soit bien encadré et bien utilisé pour parfaire sa palette de jeu, loin d'être arrivée à maturité.
#14 Rondae Hollis-Jefferson (Oklahoma City Thunder)
Pour le retour d'OKC dans la lottery, de nombreux choix semblent possibles. Dans une équipe qui vise le titre, les rookies potentiellement utiles se font rares en milieu de premier tour. Avec son nom à rallonge, l'ailier d'Arizona est un potentiel rôle player. Joueur de 20 ans très athlétique, Hollis-Jefferson est l'un des meilleurs défenseurs de cette cuvée parmi les extérieurs. Il devra essentiellement travailler sur son shoot à trois points pour s'intégrer plus facilement dans un collectif NBA. Ses limites sont claires, mais son profil intéressera en NBA.
La draft c'est ce soir, on en parle à partir de demain sur Who's The Bet ! N'hésitez pas à donner vos pronostics en commentaire ici ou sur les réseaux sociaux !
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