L’été à Boston sera tranquille, il va falloir se calmer Danny
Quand une équipe gagne en hype, les rumeurs ne cessent de se créer. Avec un Danny Ainge en mode dynamiteur depuis près de 10 ans, chacun a son avis sur la gestion du gourou des C’s au niveau du marché des transferts comme du coaching. Petit tour du propriétaire avant qu’il ne fasse encore sauter la baraque, ou pas.
Pour remettre les choses dans leurs contextes, revenons rapidement sur la saison magnifique proposée par Boston. L’été 2017 fut bien chaud à Beantown, 90% du roster est changé, un all star signé en FA, un autre qui sort d’un trade monstrueux et un jeu de chaise musicale sur les choix de draft afin de pick en troisième. Bilan de l’été ? Beaucoup d’espoir et de hype. Au final ce ne sera pas celle que l’on attendait. Avec la terrible blessure de Hayward, les absences répétées de Irving et/ou Horford, les jeunes ont dû prendre le navire en main et de quelle manière. Tatum absolument exquis sur sa saison (malgré le rookie wall) et surtout sur ses PO. Rozier et Brown ont montré ce qu’il valait, un meneur très solide pour le premier, un potentiel futur all star pour le second. La campagne de Playoffs fut du même acabit. Après avoir écarté les Bucks et les Sixers, la marche LeBron était trop haute.
D’ici octobre, Irving et Hayward seront revenus et ainsi vient un nouveau casse-tête pour Stevens et Ainge, si tant est qu’il existe. Il va donc falloir, dans l’idéal, donner du temps de jeu aux jeunes pour continuer leur développement tout en relançant la machine avec les All-Stars. Plusieurs solutions se profilent pour le sorcier Stevens. Intégrer Tatum dans le 5 au côté de Brown et de Hayward, le placer sur le banc pour qu’il dirige l’attaque de la seconde unit et qu’il prenne du galon, ou bien y mettre Jaylen Brown. Il est évident que toutes ces hypothèses seront testées et analysées. Malgré ces possibilités, on entend parler de potentiels mouvement dans le roster autre que Smart, Baynes, Larkin, tous trois FA cet été. Chose qui paraîtrait impensable pour n’importe quel GM, mais bon vu le casier judiciaire de Ainge on peut avoir des doutes.
Faisons donc un tour des joueurs potentiellement « tradable ». Même si cela semble plus qu’improbable.
Kyrie Irving
Bilan de la saison : Souvent absent, il se sera néanmoins imposé comme le leader de ces Celtics. Même s’il fut bloqué sur le banc, il n’a pas arrêté de soutenir et de guider ses jeunes coéquipiers. La saison que tous fans de Boston attendaient depuis l’été dernier.
Ça reste : Le gars a du talent plein les mains, a à peine 26 ans et est encore sous contrat avec une Player option pour 2019-2020. Il rentre dans son prime petit à petit et joue dans une équipe avec d’autres all-star. Il y en a un petit peu plus, je vous en mets encore?
Ça part : A part une autre blessure difficile de le voir partir.
Ça reste à 99,99%. Il est le leader d’une équipe qui peut jouer le titre alors qu’il n’a que 26 ans, et il joue avec un des tous meilleurs coachs… Que demande le peuple.
Al Horford
Bilan de la saison : On attendait un patron sans Kyrie ni Hayward, on l’a eu. Défensivement au top, offensivement, comme un poisson dans l’eau dans le système Stevens. Sans doute sa meilleure saison à Boston depuis son arrivée.
Ça reste: Boss de la meilleure défense de la ligue, in love avec le coaching. Importance pour l’accompagnement des jeunes. Papa Al est central dans le roster des C’s.
Ça part : Il a la trentaine et sera FA en même temps que Kyrie. A voir comment Ainge veut gérer l’affaire. Il pourrait servir de monnaie d’échange pour un intérieur.
Ça reste à 90%. Il est plus que probable que le front office lui propose une prolongation s’il active son option. Le gars n’a faim que de titres et aujourd’hui il n’y a pas de meilleure équipe que Boston pour lui. En outre, vu son intelligence et son âge, il ne va pas réclamer 35 patates par an en 2020 alors qu’il aura 34 ans.
Terry Rozier
Bilan de la saison : Destiné à sortir du banc, Scary Terry nous a gratifié d’une saison remarquable sans parler de ses Playoffs. Le facteur X dont avait besoin Stevens pour aller si loin est bien le pote de Bledsoe.
Ça reste : Toujours sous contrat rookie, il a un rapport perf/Prix de 8/10 sur l’échelle d’Ariza. Pour Ainge, tu as un pur Back-up en cas de blessure de Kyrie et même en sortie de banc.
Ça part : Danny Ainge a déjà pris peur par le passé quand un meneur demandait le maximum en sortant de nulle part. Il lui faudra sans doute d'autres garanties.
Ça reste à 40%. Il a été magnifique sur sa saison, il a gagné en hype et en valeur et ça Ainge l’a vu. Il n’est pas l’option un en meneur et même dans les rotations, Stevens n’hésitera pas à laisser Brown, Tatum ou Hayward driver tout ça. Par ailleurs, s’il arrive à signer un joueur comme Larkin qui lui coûte 3 pistaches ou à drafter un meneur rookie, il ne se privera pas de dire au revoir à Scary Terry.
Marcus Smart
Bilan de la saison : Marcus Smart continue sur sa lancée des saisons précédentes, travail de l’ombre, combattant hors pair. Le contraste avec Horford est saisissant mais quelle efficacité.
Ça reste : On disait la même chose avec Avery Bradley la saison dernière, mais Smart est l’âme de cette équipe et celui qui fait battre le cœur du Garden, dans tous les sens du terme. Par ailleurs, même si son rendement offensif reste faible, avec le reste du roster, Stevens n’a-t-il pas davantage besoin qu’il limite son vis-à-vis à 12 points plutôt que d’en marquer 31.
Ça part : Lui aussi a envie de braquer le fourgon de la Brinks. Son faible apport offensif pourra lui coûter cher. Surtout que la négociation pour une prolongation de contrat a merdé en début de saison.
Ça reste à
EDIT 28 mai 21H15 : Marcus Smart a affirmé vouloir rester à Boston, les dirigeants aussi seraient dans cette optique.
Gordon Hayward
Bilan de la saison : Sur le parquet, 5 minutes. Mais à côté, il a suivi ses coéquipiers autant qu’il le pouvait. Malgré cette absence, il a fait un suivi quasi hebdomadaire de ses progrès et définitivement respire Boston.
Ça reste : Signé l’été dernier avec un contrat monstrueux, pourquoi l’envoyer à perpette. C’est un all star confirmé en plein prime, intelligent dans son jeu qui savait déjà qu’il jouerait à côté d’un meneur all-star en signant. Il est capable de jouer 2-3, une polyvalence qu’apprécie fortement son ancien coach de Butler avec qui l’idylle va enfin pouvoir commencer.
Ça part : Tatum ou Brown ont bénéficié de pas mal de temps de jeu, et Ainge peut avoir peur que ses ailiers se marchent sur les pieds. Il a une valeur marchande énorme et il serait possible de chercher un blockbuster trade.
Ça reste à 98%. Quand même, difficile de voir Gordon quitter son coach de la Fac après seulement 5 minutes ensemble. Tatum a vingt ans et aura d’ici quelques saisons la chance d’être le leader de la franchise. Il est définitivement plus facile d’être patient quand ton équipe gagne et a un vrai projet à long terme.
On parle évidemment de trade, du fait de la longueur de ce papier, il y aura une suite pour analyser les potentielles cibles que Ainge pourrait avoir.
Stanislas "L'ambulancier"
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