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NBA - Prédiction : Detroit peut-il progresser davantage ?

C'est un fait assez rare dans la NBA d'aujourd'hui : le pivot Andre Drummond est le joueur-clé de son équipe

Detroit a participé aux playoffs pour la première fois depuis 2009 et même s'il s'est fait balayer par Cleveland (0-4), il n'a pas fait pâle figure face aux futurs Champions de la NBA. Alors que la Conférence Est s'est encore renforcée cet été, nous allons nous demander ce que les Pistons peuvent envisager cette saison.

Par Sami Boulabhaire


« Enfin ! » est sans doute le mot qui revenait le plus dans la ville de Detroit en avril dernier. Alors que les Pistons n'avaient plus disputé les playoffs depuis la saison 2008/2009, l'entraîneur et General Manager Stan Van Gundy a donné une raison aux fans de la franchise de revenir dans une salle - The Palace of Auburn Hills - qui sonnait creux depuis bien trop longtemps. Nous ne pouvions en effet par commencer cet article sans rendre hommage à « SVG », qui a accepté de prendre les commandes totales de « Motor City » à l'été 2014, quand personne n'osait considérer une équipe qui végétait dans les bas-fonds de la Conférence Est et qui avait connu quatre coaches différents en autant de saisons. Van Gundy, souvent décrié durant ses passages à Miami puis à Orlando, n'a pas hésité à prendre des risques plus ou moins calculés, en envoyant le prometteur Greg Monroe à Milwaukee et en enrôlant le tumultueux Marcus Morris en provenance de Phoenix, pour redonner son lustre d'antan à « Motown ». Deux ans après, force est de constater que le pari est en train de payer.

Arrivées : Ish Smith (Philadelphia 76ers), Jon Leuer (Phoenix Suns), Boban Marjanovic (San Antonio Spurs) et Ray McCallum

Départs : Anthony Tolliver (Sacramento Kings), Joel Anthony (San Antonio Spurs), Jodie Meeks (Orlando Magic), Spencer Dinwiddie (Chicago Bulls) et Steve Blake

Draft : Henry Ellenson (#18) et Michael Gbinije (#49)

Cinq de départ : Reggie Jackson - Kentavious Caldwell-Pope - Marcus Morris - Tobias Harris - Andre Drummond

Remplaçants : Ish Smith, Ray McCallum, Darrun Hilliard, Michael Gbinije, Stanley Johnson, Reggie Bullock, Jon Leuer, Henry Ellenson, Aron Baynes et Boban Marjanovic

Entraîneur : Stan Van Gundy

Reggie Jackson va à nouveau mener le jeu des Pistons

La saison 2016/2017 n'a même pas encore démarré qu'elle a déjà mal commencé pour les Pistons : leur meneur Reggie Jackson s'est en effet blessé au pouce début octobre, et observe depuis une période de repos allant de six à huit semaines. En clair, il manquera le début de saison et ne reviendra qu'entre mi-novembre et début décembre. Indésirable à Oklahoma City il y a deux ans, où on lui reprochait de vouloir prendre la place de Russell Westbrook, Jackson s'est vu confier les clés de l'équipe par Stan Van Gundy. Apprécié à sa juste valeur à Detroit, il était le meilleur scoreur de son équipe la saison dernière (18.8 points par match) en plus des 6.2 passes décisives qu'il distribuait en moyenne à ses coéquipiers. On peut toutefois reprocher au meneur de jeu de « Motor City » de trop vouloir prendre le jeu à son compte par moments, ce qui entraîne un nombre de ballons perdus assez élevé (2.8). En son absence, ce sont Ish Smith et Ray McCallum, débarqués cet été, qui se partageront les minutes au poste 1. Ces deux-là peuvent surprendre.

Cet été, Detroit a prolongé le contrat de sa superstar Andre Drummond, qui gagnera désormais 130 millions de dollars lors des cinq prochaines années. Dans une ère où les meneurs de qualité affluent, le pivot des Pistons est l'un des seuls intérieurs, avec DeMarcus Cousins des Kings, à être au centre des schémas tactiques de son équipe. Drummond vient de délivrer la meilleure saison de sa carrière (16.2 points, 14.8 rebonds, 1.5 interception et 1.4 contre par match), ce qui lui a valu la première convocation de sa carrière à un All-Star Game en février dernier, et à seulement 23 ans, sa marge de progression est énorme. Le meilleur rebondeur de la NBA a malgré tout un sacré défaut : son adresse aux lancers-francs (35.5%) est effroyable...

Stan Van Gundy prodigue ses précieux conseils à Kentavious Caldwell-Pope

À l'image d'Andre Drummond, Kentavious Caldwell-Pope s'est amélioré dans quasiment tous les domaines envisageables, en témoignent ses 14.5 points marqués en moyenne la saison dernière. Redoutable défenseur et shooteur efficace à trois-points, son rôle chez les Pistons devrait être encore plus important à l'avenir.
Arrivé à Detroit à l'été 2015, Marcus Morris apparaissait comme un véritable coup de poker joué par Stan Van Gundy, tant son frère Markieff et lui avaient contribué à ravager les vestiaires de Phoenix. Le moustachu a pourtant vu juste, Marcus s'étant imposé comme un titulaire indiscutable au poste d'ailier après avoir réussi une belle saison (14.1 points et 5.1 rebonds) qui a presque fait oublier ses déboires passés.
Ne satisfaisant plus des dirigeants impatients à Orlando, Tobias Harris avait été échangé à Detroit en février dernier, et son adaptation au Michigan fut rapide. Le cousin de Channing Frye tournait à 16.6 points et 6.2 rebonds de moyenne après 27 matches - playoffs non-inclus - pour Detroit. Polyvalent puisqu'il peut à la fois jouer ailier et ailier-fort, Harris n'a en plus pas coûté grand chose aux Pistons, étant donné qu'Ersan Ilyasova et Brandon Jennings, les deux joueurs arrivés en Floride dans cet échange, étaient en fin de contrat et ont d'ores et déjà quitté le Magic.
Sélectionné en huitième position de la Draft l'an passé, le très jeune Stanley Johnson (20 ans) a impressionné toute la NBA par sa défense de fer sur LeBron James en playoffs. Cela n'a pas suffi pour faire trembler les Cavaliers, mais on suivra avec attention sa seconde saison dans l'élite.

L'année dernière, le banc semblait être le point faible des Pistons, qui ont corrigé ça cet été : comme mentionné quelques lignes plus haut, Ish Smith et Ray McCallum se relaieront à la mène derrière Reggie Jackson, tandis que l'ailier Stanley Johnson sortira du banc. Surtout, c'est son secteur intérieur que Detroit a renforcé : à l'Australien Aron Baynes - qui peut aussi bien jouer ailier-fort que pivot - viennent s'ajouter le précieux Jon Leuer et le monstre serbe Boban Marjanovic (2.21 m pour 132 kg). Discret chez les Spurs, on a hâte de voir ce que Marjanovic offrira avec un temps de jeu plus conséquent derrière Andre Drummond. Les Pistons ont aussi choisi un ailier-fort à la Draft - Henry Ellenson (18ème) - et au final, seul le poste d'arrière remplaçant semble un peu léger.


C'est donc avec un effectif solidifié que Detroit cherchera à valider son ticket pour les playoffs pour la seconde année consécutive. La défaite contre les Cavaliers la saison dernière a montré aux Pistons à quoi ressemblait l'intensité de ces matches tous plus importants les uns que les autres, en même temps qu'elle leur a apporté de l'expérience et donné l'envie d'y retourner. Le cinq de départ reste inchangé avec le même axe 1-5 composé par Reggie Jackson et Andre Drummond, qui n'ont tous les deux pas encore leur seuil maximum en terme de potentiel. Le cinq de départ de « Motor City » est plus qu'intéressant, et le banc a gagné en consistance au poste de meneur - Ish Smith et Ray McCallum -, mais aussi et surtout à l'intérieur - Boban Marjanovic, Jon Leuer et Henry Ellenson -, qui viennent s'ajouter à Aron Baynes et Henry Ellenson. Huitième la saison, Detroit peut espérer grimper encore plus haut cette saison, et on ne serait pas surpris si les Pistons, dirigés d'une main de maître par Stan Van Gundy, accrochaient une place dans le Top 4 de la Conférence Est et/ou passaient un tour en playoffs.

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