NBA : Prédictions avancées du classement de la Conférence Ouest
1. Golden State Warriors
La saison dernière : 1ers (73 victoires - 9 défaites) / Vice-champions de la NBA
Alors qu'il avait vaincu le mythique record de victoires en saison régulières de Chicago de 1995/1996 (72 succès pour les Bulls de Michael Jordan), Golden State s'est pourtant incliné lors des Finales de la NBA contre Cleveland (3-4). Les Warriors ont néanmoins enregistré l'arrivée de l'agent libre le plus convoité de l'intersaison, Kevin Durant. « KD », MVP en 2014, était soucieux de remporter un titre et son départ d'Oklahoma City a fait l'objet de nombreuses critiques. Désormais, son association avec Stephen Curry, double MVP en titre, ainsi qu'avec Draymond Green et Klay Thompson, sera au centre de toutes les attentions.
Pour faciliter l'arrivée de Durant, Golden State a dû se séparer de la moitié de son effectif ou presque, puisqu'Andrew Bogut, Harrison Barnes, Leandro Barbosa, Marreese Speights, Festus Ezeli et Brandon Rush ont tous quitté la Baie. Les Warriors ont recruté Zaza Pachulia et David West et s'ils disposent bel et bien d'un cinq de départ monstrueux, son banc reste tout de même bien plus vide que par le passé...
La saison dernière : 4èmes (53 victoires - 29 défaites) / Premier tour
Les Clippers ont encore bien déçu la saison dernière lorsqu'ils furent sortis au premier tour des playoffs par les Trail Blazers (2-4). À leur décharge, on peut signaler les blessures au quadriceps de Blake Griffin et à la main de Chris Paul, survenues durant la série contre Portland et qui pourraient suffire à justifier cette élimination prématurée.
Los Angeles aura beaucoup à prouver cette saison, Griffin (45 matches de saison régulières manqués entre blessures et suspension) le premier. Paul et lui seront tous les deux en fin de contrat l'été prochain et cette saison représente potentiellement leur dernière chance d'emmener les Clippers vers les hautes sphères de la NBA.
Doc Rivers, l'entraîneur et General Manager de la franchise californienne, a prolongé Jamal Crawford, élu à 36 ans « 6ème homme de l'année » pour la troisième fois de sa carrière, Austin Rivers, son fils, héroïque contre Portland, Wesley Johnson et Luc Richard Mbah A Moute, entre autres. Aussi, il a donné de la profondeur à son banc en y ajoutant Marreese Speights, champion en 2015 avec les Warriors, Brandon Bass, Raymond Felton et Alan Anderson.
Médaillé olympique cet été, DeAndre Jordan est considéré comme l'un des meilleurs pivots de la NBA, et s'ils sont au complet, les Clippers pourraient enfin dépasser le stade des demi-finales de Conférence, auxquels ils restent bloqués depuis l'arrivée de Chris Paul et de Blake Griffin. Si l'arrivée de Kevin Durant à Golden State a indéniablement renforcé les Warriors, elle a par conséquent fragilisé le Thunder, et cela pourrait bien profiter à Los Angeles.
3. San Antonio Spurs
La saison dernière : 2èmes (67 victoires - 15 défaites) / Demi-finale de Conférence
San Antonio a cet été dit adieu à sa légende Tim Duncan, parti à la retraite après 19 saisons dans le Texas qui l'auront vu remporter cinq titres de champion de la NBA, trois titres de MVP des Finales et deux titres de MVP de la saison régulière, sans compter ses 15 participations à l'All-Star Game.
Une page se tourne, mais les Spurs peuvent toujours compter sur leurs vétérans Tony Parker et Manu Ginobili, qui ont eux aussi tout connu ou presque avec San Antonio. LaMarcus Aldridge et Kawhi Leonard constituent le présent et l'avenir de cette équipe, et Gregg Popovich disposera dans son effectif de Pau Gasol, double champion avec les Lakers en 2009 et 2010, qui représente une recrue de choix pour remplacer Duncan. Les Spurs ont aussi ajouté des recrues intéressantes comme David Lee et Dewayne Dedmon.
San Antonio a délivré une saison régulière remarquable, mais sa sortie contre Oklahoma City (2-4) en demi-finale de Conférence fut une vraie désillusion. Pour leur première année sans Tim Duncan depuis près de deux décennies, les Spurs s'apprêtent à disputer une saison de transition, mais comme d'habitude, il ne faut jamais compter sans San Antonio !
4. Portland Trail Blazers
La saison dernière : 5èmes (44 victoires - 38 défaites) / Demi-finale de Conférence
À l'été 2015, beaucoup prédestinaient Portland à vivre un enfer après que quatre de ses titulaires (LaMarcus Aldridge, Nicolas Batum, Wesley Matthews et Robin Lopez) aient mis les voiles. C'est pourtant une saison tout à fait réjouissante qu'ont accompli les Trail Blazers, qualifiés pour les playoffs et bourreaux des Clippers au premier tour (4-2), avant de finalement sortir avec les honneurs contre les Warriors au premier tour (1-4).
Cet été, Portland a été très actif, prolongeant au prix fort celui qui a été élu « Joueur ayant le plus progressé » la saison dernière, CJ McCollum (106 millions de dollars sur quatre ans), mais aussi Allen Crabbe (75 millions sur quatre ans) et Maurice Harkless (40 millions sur quatre ans), des mouvements bien plus discutables. Les Trail Blazers se sont aussi attachés les services d'Evan Turner et de Festus Ezeli, qui apporteront de la profondeur à l'effectif.
Avec la chute annoncée d'Oklahoma City, Portland aura à nouveau un bon coup à jouer cette saison, et sa progression autour de Damian Lillard, légitime candidat au titre de MVP si tout se passe bien, ne devrait rencontrer aucun obstacle.
5. Memphis Grizzlies
La saison dernière : 7èmes (42 victoires - 40 défaites) / Premier tour
Avec un effectif rongé par les blessures l'an passé, les Grizzlies ont été contraints d'utiliser 28 joueurs différents, se qualifiant de justesse pour les playoffs avant de finalement être balayés par les Spurs (0-4). Memphis n'a visiblement pas retenu la leçon puisqu'il a offert 153 millions de dollars sur cinq ans à Mike Conley, son meneur titulaire jamais sélectionné pour un All-Star Game et absent de 26 matches la saison dernière, sans compter les playoffs. Ce contrat, le plus gros de l'histoire de la NBA, a fait se lever bien des sourcils, surtout lorsqu'il s'accompagne de celui de Chandler Parsons (94 millions de dollars sur quatre ans), joueur constamment blessé qui n'a jamais su s'imposer à Dallas.
Avec en plus Marc Gasol, Zach Randolph, Tony Allen et Vince Carter, les Grizzlies disposent d'un solide groupe de vétérans qui leur permettra de jouer à nouveau un rôle de poil à gratter en playoffs. Cependant, ces deux énormes contrats plombent la masse salariale de Memphis et laissent place à de nombreuses interrogations sur son avenir. N'oublions pas que la franchise du Tennessee s'est séparée de son entraîneur Dave Joerger pour faire place à David Fizdale, longtemps assistant à Miami.
6. Utah Jazz
La saison dernière : 9ème (40 victoires - 42 défaites) / Non-qualifié pour les playoffs
Année après année, Utah s'améliore, mais manque les playoffs. Cela s'est avéré encore plus vrai l'an passé après que le Jazz, en compétition avec les Rockets pour la huitième place jusqu'au dernier soir de la saison régulière, ait terminé neuvième de la Conférence Ouest.
Tout porte à croire que cela va changer cette saison car la franchise de Salt Lake City a, sans faire de folie, recruté cet été de nombreux vétérans tels que George Hill, Joe Johnson et Boris Diaw pour encadrer son groupe de jeunes prometteurs, parmi lesquels Gordon Hayward, Derrick Favors, Rudy Gobert, Rodney Hood et Trey Lyles. À cela s'ajoute le retour de blessure de Dante Exum, victime en août dernier d'une grave déchirure du ligament croisé du genou gauche qui l'a privé des parquets durant l'intégralité de la saison passée.
Après quatre ans sans playoffs, rien ne semble désormais pouvoir empêcher le Jazz de prolonger sa saison au-delà du mois d'avril.
7. Dallas Mavericks
La saison dernière : 6èmes (42 victoires - 40 défaites) / Premier tour
Les Mavericks étaient sur le point de rater une nouvelle fois leur intersaison, mais la signature de Kevin Durant chez les Warriors a totalement changé la donne ; Dallas a en effet pu engager Harrison Barnes (94 millions de dollars sur quatre ans), qui remplacera un Chandler Parsons dont le passage dans le Texas ne laissera pas un souvenir impérissable, et monter un échange avec Golden State pour Andrew Bogut. La franchise dont le patron n'est autre que Mark Cuban a de ce fait pu se munir d'un ailier talentueux et d'un pivot de renom qui lui faisant tant défaut, les deux amenant avec eux leur expérience de champion de la NBA.
De plus, Dallas s'est attaché les services de Seth Curry, le frère de Stephen, qui a réussi une belle fin de saison à Sacramento et qui risque de faire fructifier son temps de jeu dans le Texas.
L'inoxydable icône Dirk Nowitzki (38 ans, 18 saisons pour les Mavs) a vu sa fidélité et sa loyauté être récompensées (50 millions de dollars sur deux ans), et Deron Williams a lui aussi prolongé son contrat (10 millions sur un an).
Les Mavericks ne renverseront pas des montagnes cette saison, mais devraient sauf malentendu s'offrir une nouvelle place pour les playoffs.
8. Houston Rockets
La saison dernière : 8èmes (41 victoires - 41 défaites) / Premier tour
Attendus comme l'une des forces majeures de la Conférence Ouest la saison dernière, les Rockets ont considérablement déçu, au point que leur qualification in extremis pour les playoffs relevait presque du miracle. Risée de la ligue pour sa défense inexistante, Houston a décidé de ne pas y remédier, embauchant un entraîneur porté sur l'attaque, Mike D'Antoni, et prolongeant son meilleur joueur, James Harden (118 millions de dollars sur quatre ans). Harden sort d'une saison complète, enregistrant ses meilleures moyennes de points (29), de rebonds (6.1) et de passes décisives (7.5). Néanmoins, il ne connaît qu'une seule moitié du terrain et de nombreux doutes ont surgi quant à son comportement avec ses coéquipiers après le départ de Dwight Howard, qui ne s'est jamais imposé à Houston.
Derrière, les Rockets ont engagé Ryan Anderson, ailier-fort réputé pour son adresse extérieure, Eric Gordon, ailier abonné à l'infirmerie (189 matches manqués en cinq ans) et Nenê Hilario, dont le rendement ne cesse de diminuer d'année en année.
Houston reste une énigme dans cette Conférence Ouest, et deviner sa direction et ses ambitions est tout sauf évident. À nos yeux, une qualification en playoffs sera déjà source de satisfactions.
9. Oklahoma City Thunder
La saison dernière : 3ème (55 victoires - 27 défaites) / Finale de Conférence
Oklahoma City est incontestablement le plus grand perdant de l'intersaison après que son leader Kevin Durant soit parti à Golden State. « KD » n'a même pas été remplacé et sans lui, le Thunder risque de chuter dans la hiérarchie de la Conférence Ouest, quelques mois après être passé tout près de sortir les Warriors (3-4 en Finale de Conférence).
Dans son malheur, le Thunder a tout de même pu prolonger Russell Westbrook, qui portera désormais la franchise sur ses épaules, mais Kevin Durant n'est pas le seul joueur majeur à avoir quitté OKC ; Serge Ibaka a en effet été échangé à Orlando contre Victor Oladipo, Ersan Ilyasova et Domantas Sabonis. Joffrey Lauvergne est lui aussi arrivé, en provenance de Denver, mais l'effectif d'Oklahoma City paraît bien trop léger pour nourrir une quelconque ambition cette saison.
10. New Orleans Pelicans
La saison dernière : 12èmes (30 victoires - 52 défaites) / Non-qualifiés pour les playoffs
On s'attendait à ce que les Pelicans reviennent en playoffs, un an après leur saison 2014/2015 très encourageante (huitièmes, première qualification en playoffs depuis le départ de Chris Paul), mais il n'en a rien été. 21 joueurs ont ainsi été utilisés par New Orleans, qui n'a jamais en mesure de rallier les playoffs et dont l'effectif était en permanence sujet aux blessures. Sa vedette Anthony Davis, considéré comme un potentiel MVP, a été constamment dérangé par des douleurs à l'épaule, manquant 21 matches.
Durant l'été, NOLA a fait le ménage, laissant filer, entre autres, Eric Gordon, Ryan Anderson et Kendrick Perkins, pour accueillir de nombreux joueurs, plutôt jeunes pour la plupart - E'Twaun Moore, Solomon Hill, Terrence Jones, Langston Galloway et Tim Frazier -, pour accompagner Anthony Davis et Jrue Holiday. Qui plus est, Buddy Hield, arrière-shooteur choisi en sixième position de la dernière Draft, apportera son adresse aux Pelicans.
New Orleans a les moyens de surprendre et de se hisser en playoffs cette saison, mais fait pour l'instant davantage figure d'outsider que de favori face à des équipes dont les joueurs, plus expérimentés, se côtoient depuis plus longtemps, comme Dallas et Houston.
Signé pour trois ans par les Pelicans en février dernier, Bryce Dejean-Jones (24 ans) a été assassiné le 28 mai à Dallas.
11. Minnesota Timberwolves
La saison dernière : 13èmes (29 victoires - 53 défaites) / Non-qualifiés pour les playoffs
Les Timberwolves sont, avec les Sixers, l'une des équipes au plus fort potentiel de toute la ligue. Minnesota dispose effectivement de joueurs d'avenir tels que Karl-Anthony Towns, Andrew Wiggins et Zach LaVine, auxquels il faut désormais rajouter Kris Dunn, meneur sélectionné en cinquième position de la dernière Draft.
Bien qu'ils aspirent à être compétitifs le plus rapidement possible, les Timberwolves manquent d'expérience, et certaines questions restent à régler, telles que le futur à Minnesota de Ricky Rubio et de Nikola Pekovic, qui s'inscrit en pointillés...
À Sacramento, les déclarations de bonne intention s'enchaînent autant que les désillusions et c'est la raison pour laquelle Sacramento est resté hors des playoffs pour l'onzième saison consécutive. George Karl n'a jamais fait l'unanimité auprès de ses joueurs et on n'a pas compris pourquoi la direction des Kings a attendu autant de temps pour le limoger. L'association entre DeMarcus Cousins et Rajon Rondo n'a pas fonctionné, le second étant parti à Chicago alors que le premier récoltera bientôt plus de fautes techniques que de victoires.
L'équipe californienne collectionne les joueurs à problèmes - Darren Collison (violences conjugales) et Ty Lawson (alcool) - tandis qu'on ne sait pas par où commencer avec Matt Barnes. Rudy Gay ne cache même plus ses envies de départ et on souhaite bien du courage à Dave Joerger, le nouvel entraîneur de Sacramento.
12. Sacramento Kings
La saison dernière : 10èmes (33 victoires - 49 défaites) / Non-qualifiés pour les playoffs
À Sacramento, les déclarations de bonne intention s'enchaînent autant que les désillusions et c'est la raison pour laquelle Sacramento est resté hors des playoffs pour l'onzième saison consécutive. George Karl n'a jamais fait l'unanimité auprès de ses joueurs et on n'a pas compris pourquoi la direction des Kings a attendu autant de temps pour le limoger. L'association entre DeMarcus Cousins et Rajon Rondo n'a pas fonctionné, le second étant parti à Chicago alors que le premier récoltera bientôt plus de fautes techniques que de victoires.
L'équipe californienne collectionne les joueurs à problèmes - Darren Collison (violences conjugales) et Ty Lawson (alcool) - tandis qu'on ne sait pas par où commencer avec Matt Barnes. Rudy Gay ne cache même plus ses envies de départ et on souhaite bien du courage à Dave Joerger, le nouvel entraîneur de Sacramento.
13. Denver Nuggets
La saison dernière : 11èmes (33 victoires - 49 défaites) / Non-qualifiés pour les playoffs
Absents des playoffs la saison dernière, les Nuggets ne se sont pourtant pas renforcés cet été, si on excepte les rookies Malik Beasley et Juan Hernangomez. Wilson Chandler, blessé à la hanche toute l'année, sera de retour, et on suivra avec attention les jeunes comme Emmanuel Mudiay, Gary Harris et Will Barton, mais Denver ne créera pas la surprise cette saison encore.
14. Phoenix Suns
La saison dernière : 14èmes (23 victoires - 59 défaites) / Non-qualifiés pour les playoffs
Les Suns sont complètement passés à côté de leur saison. Les deux meneurs censés porter Phoenix, Eric Bledsoe et Brandon Knight, ont manqué 81 matches à eux deux pour causes de blessures diverses. Le vétéran Tyson Chandler n'a eu aucun impact et seul le rookie Devin Booker a surnagé dans l'enfer de l'Arizona.
Phoenix a rameuté Leandro Barbosa et Jared Dudley, en plus de nombreux rookies (Tyler Ulis, Dragan Bender et Marquese Chriss), mais cela ne suffira pas pour permettre aux Suns de jouer un rôle majeur à l'Ouest.
15. Los Angeles Lakers
La saison dernière : 15èmes (17 victoires - 65 défaites) / Non-qualifiés pour les playoffs
Auteur d'une saison minable, Los Angeles l'a aussi été sur le marché des transferts. Les Lakers ont ainsi offert 72 millions de dollars sur quatre ans à Luol Deng alors qu'il est plus près de la fin de sa carrière que du début, et 64 millions sur quatre ans à Timofey Mozgov, qui cirait le banc à Cleveland. Ces contrats sans aucun intérêt vont plomber la masse salariale des Californiens.
Les Lakers ont sélectionné Brandon Ingram en deuxième position de la Draft pour l'ajouter à une belle base de jeunes joueurs - Jordan Clarkson, prolongé contre 50 millions de dollars sur quatre ans, D'Angelo Russell, Julius Randle, Larry Nance, etc.
On verra ce que propose Yi Jianlian, performant avec la Chine aux Jeux Olympiques, mais dans tous les cas, Los Angeles restera dans les bas-fonds de la NBA.
Sami Boulabhaire
Post a Comment