Ligue 1 – 3ème journée : Pourquoi le PSG peut se faire quelques (petits) soucis ?

Après chaque week-end de championnat, Who’s The Bet revient sur quatre points de la journée. Aujourd’hui, gros plan sur les concurrents du Paris Saint-Germain, et plus particulièrement sur l’AS Monaco.

Le top du week-end : Monaco sort les crocs !

Il y a un quasiment un an, le 30 août 2015, le PSG balayait son rival monégasque (3-0), montrant ainsi d’entrée son envie d’écraser le championnat. Un an plus tard, les Parisiens repartent de Louis II avec une belle claque (1-3) et quelques doutes en tête.

Que penser de cette première défaite ? Faut-il déjà tirer des conclusions sur l’équipe d’Emery ? Si ce résultat peut amener à s’interroger sur cette équipe et son adaptation à la "patte" espagnole, il ne faut en aucun cas enterrer le champion en titre et le bombarder de critiques.

Tout d’abord parce que le championnat ne fait que commencer et que, comme son dauphin lyonnais, il n’est pas forcément encore fin prêt à lancer pleinement sa saison. Ensuite parce que, malgré cette défaite, Paris compte déjà six points, tranquillement placé dans le wagon de tête (5ème). Enfin parce que le changement d’entraîneur s’est accompagné d’une vraie évolution tactique, qui pourrait prendre du temps à être assimilée et mise en place. Dans ce contexte, il paraît bien plus prudent de ne pas enterrer précipitamment le club de la capitale qui pourrait, dès la prochaine journée, se venger sur Saint-Etienne au Parc des Princes.

Ce que l’on peut toutefois souligner, et c’est là le plus important et le plus réjouissant pour la Ligue 1, c’est que Monaco et son technicien Portugais semble déterminé à rivaliser le plus longtemps possible avec son principal adversaire. Et qu’il peut parvenir à le mettre sérieusement en danger. En effet, avec une attaque minée par les blessures, le club de la Principauté est parvenu à trouver les filets parisiens à trois reprises. Mieux, il a réussi, et c’est assez rare pour être souligné, à gêner son adversaire tactiquement. Avec un Sidibé placé bien plus haut qu’à son habitude et un Bakayoko décidément plus qu’en forme, l’ASM a fait chuter l’armada parisienne.

Cette performance des Monégasques est la plus belle chose qui pouvait arriver à la Ligue 1 en ce début de saison : ils ont fait prendre conscience au football français qu’un exploit face au club de la capitale n’était pas impossible. Il ne reste plus qu’à espérer que Lyon reprenne sa marche en avant et que d’autres clubs s’affirment pour, éventuellement, voir Paris emprunter un chemin semé d’embuches vers un probable nouveau titre hexagonal.

Le flop du week-end : Nancy dans la douleur

Ces temps-ci, les Nancéiens sont en train de se rendre compte à quel point le fossé entre la Ligue 1 et la Ligue 2 est énorme. Trois matchs, trois défaites, aucun but marqué pour sept encaissés. Des chiffres révélateurs d'importantes difficultés à se hisser au niveau supérieur.

La première trêve internationale arrive donc à point nommer pour une équipe qui aura bien besoin de quelques jours supplémentaires pour parfaire sa préparation. D'autant que les prochains adversaires qui attendent l'ASNL paraissent assez abordables : après un déplacement à Lorient et la réception de Nantes, les joueurs de Correa se rendront à Bastia. Trois matchs qui pourraient permette à cette équipe en plein doute de se relancer. Et d'imiter son voisin messin, qui compte déjà six points.

Coup de cœur : le bel été guingampais

À chaque été son tube. Cette année, il est guingampais. Avec un nouvel entraîneur de renom, Antoine Kombouaré, et malgré quelques pertes au niveau de l'effectif, l'En Avant Guingamp réussi un début de championnat plus qu'honorable, s'octroyant même la première place au classement. Si cette position est sans aucun doute éphémère, elle révèle quelques certitudes sur lesquelles les Bretons pourront s'appuyer toute la saison : offensivement, ils sont efficaces. Avec deux buts inscrits lors de chacun de leurs trois matchs, ils montrent leur envie de faire le spectacle, mais surtout que tout le monde peut marquer. En effet, hormis Diallo qui a trouvé deux fois les filets, les quatre autres buts qui ont été marqué l'ont été par quatre joueurs différents. Un atout non négligeable. Défensivement, il reste toutefois du travail au groupe de Kombouaré, en témoigne le match nul concédé en ouverture à Monaco (2-2), rencontre au cours de laquelle les Costarmoricains ont mené 2-0.

Si l'EAG devrait rapidement retrouver une position plus adaptée à sa qualité, il peut au moins se targuer d'avoir mis en difficulté Monaco, mais aussi et surtout de montrer des ambitions dans le jeu ainsi qu'au classement.

Coup de gueule : Lyon pourrait faire tellement mieux…

Un écrin splendide, un budget au beau fixe et des cadres qui choisissent de rester. Comment rêver de mieux avant de se lancer dans une saison remplie d’espoirs ? C’est en tout cas ce que devaient se dire les supporters lyonnais avant de se plonger dans cet exercice 2016-2017.

Toutefois, si les deux premiers matchs ont confirmé ces espoirs, au moins au niveau des résultats, certaines séquences de jeu avaient déjà montré que tout ne serait pas rose. Une impression que la claque reçue ce samedi à Dijon (2-4) ne peut que renforcer. En effet, cette rencontre a autant confirmé la qualité du secteur offensif lyonnais que mis en lumière sa faiblesse défensive. Plus généralement, elle montre que l’OL ne semble, pour l’instant, pas s’être renforcé au cours d’une intersaison pourtant bien gérée. Si l’Argentin Mammana peut être un motif d’espoir pour une éventuelle progression de la défense des Gones, le secteur offensif risque rapidement de poser problème : avec les ennuis physiques de Lacazette et Fekir, l’attaque paraît grandement démunie. Suffisant pour (enfin) convaincre la direction de trouver un concurrent au premier cité ? Peut-être. Mais ce ne sera certainement pas suffisant. Sans un grand coach, la Ligue des champions pourrait une nouvelle fois mettre l’OL en grandes difficultés.

L’OL a donc tout pour séduire et réussir. Mais pour grandir, il doit travailler à la qualité de son effectif et à l’expérience de son coach. Au point de remercier Génésio dès l’hiver ?

Les chiffres du week-end

• 33,8% : la possession de l’AS Monaco lors de son succès face au PSG ce dimanche (3-1). Une équipe de contre vous avez dit ?
• 25 : le nombre de tirs tentés par les Lyonnais face à Dijon. Les Dijonnais n’ont, eux, eu besoin que de 8 tirs pour marquer quatre buts et s’imposer (4-2).
• 10 : Lacazette est impliqué sur dix des quatorze derniers buts de l’OL en Ligue 1.

Pierre-Louis

Spécialiste Ligue 1

@PLKappeli