Ce qu'il faut retenir de la 35ème journée de Ligue 1

Ce week-end de football a encore été marqué par l'ultra-domination du Paris Saint-Germain sur le football français : déjà champion, le club de la capitale s'est en effet adjugé la Coupe de la Ligue (2-1). En Ligue 1, les luttes pour l'Europe et le maintien ont continué de faire rage. Analyse de ce trente-cinquième opus.

Un point classement : ça se complique pour Rennes

Top du week-end : les Verts n'abdiquent pas

C'est l'équipe dont plus personne ne parle. L'AS Saint-Etienne, présente quasiment tous les ans dans la lutte pour le haut du classement, ne suscite en effet pas le même engouement médiatique que l'OGC Nice et le Stade Rennais, équipes classées à des positions qui paraissaient inespérées en début de saison.

Cette position ne semble pas déranger des Verts qui poursuivent leur bonhomme de chemin, enchaînant les victoires étriquées. Face à Lorient ce dimanche, les hommes de Christophe Galtier ont, comme souvent, obtenu la victoire en fin de match, signant ainsi un cinquième succès de rang.

Désormais septièmes à seulement deux points de la troisième place, les Verts peuvent plus que jamais espérer être européens la saison prochaine. En espérant qu'en plus de la belle envie déjà montrée cette saison en Ligue Europa, ils essayent de développer du jeu, aidant ainsi la France à redorer son blason sur la scène européenne. Mais peut-être en demandons-nous déjà trop...

Flop du week-end : Reims dans la tourmente

Crispée. C'est le qualificatif qui pourrait convenir pour envisager la fin de saison qui attend le Stade de Reims. Comme quasiment tous les ans, en somme. Dix-huitièmes et premiers reléguables, les Rémois ont en effet largement de quoi trembler : derrière eux, Toulouse revient très fort, alors que devant eux, le Gazélec avance. Les Rémois sont, eux, englués dans la zone rouge, ne s'imposant qu'une seule fois lors de leurs sept dernières rencontres.

Cette équipe a donc bien du soucis à se faire, d'autant que le calendrier semble loin d'être clément : si la prochaine rencontre face à une équipe montpelliéraine maintenue paraît abordable, le "match à mort" possible contre l'Olympique de Marseille a de quoi faire trembler. D’autant que terminer la saison face à un Olympique Lyonnais en quête de Ligue des Champions semble condamner Reims à récolter un maximum de points lors des deux prochaines journées. Une chose est sûre, la fin de saison rémoise sera faite de nombreuses sueurs froides.

Coup de cœur : folie au Stadium !

Essuyer un nombre infini de critiques, c'est une habitude à Toulouse. Régulièrement, de nombreux reproches sont souvent, et logiquement, faits à ce club. Un stade vide, une ambiance morose, une équipe limitée et sans ambition... La liste est longue et pourrait encore s'allonger en fin de saison.

Sauf qu'actuellement, le Téfécé donne un tout autre visage de lui-même. Boostée par l'arrivée récente de Pascal Dupraz, cette équipe semble reprendre vie, rivalisant même avec les meilleurs du championnat.

Samedi, la fête fut très belle. Rarement le Stadium ne fut aussi emballé et enthousiaste à l'idée de supporter son équipe pour un match de… foot ! 

Outre une motivation sans faille, les joueurs toulousains montrèrent même des qualités bien invisibles depuis le début de saison, inscrivant même deux buts à une équipe qui n'en avait encaissé autant qu'à une seule reprise en 2016, à savoir l'Olympique Lyonnais. Mais tout cela n'a pas suffi. Très au-dessus techniquement et utilisant bien sa profondeur de banc, l'OL s'est réveillé, infligeant une défaite frustrante aux Toulousains (3-2 dans les derniers instants).

Les deux équipes auront en tout cas livré un match de haute facture, en plus d'une envie et d'une intensité débordantes. Encore une preuve qu'en Ligue 1, on peut avoir des ambitions. Qu'on peut jouer en Ligue 1 et se donner corps et âmes. Mais aussi et surtout qu'on peut jouer en Ligue 1 et développer un jeu attrayant. 

Coup de gueule : l'OM a vraiment tout perdu

La victoire à Sochaux n'a trompé personne. Elle ne résultait que d'un infime sursaut d'orgueil face à une équipe à la dérive en Ligue 2, avec en plus la motivation de s'offrir un voyage au Stade de France.

Et ceux qui furent trompés par ce match, si rares sont-ils, ont eu l'occasion, seulement quatre jours après, de se rendre compte de leur erreur. Le match livré face à Nantes fut en effet, une fois de plus, indigne. Dans un stade vide et logiquement « spectateur », les joueurs olympiens ont franchi une étape de plus dans la médiocrité. 

Si plus personne ne leur demande de bien jouer, comment ne pas exiger un minimum d'envie, d'orgueil et même de fierté sur le terrain. Dimanche, nous n'avons encore rien vu de tout cela. À peine concernés par l'événement, les Marseillais ont rivalisé de maladresse avec un adversaire nantais à peine moins faible. Pourtant, l'excuse (toute faite) de la pression n'était cette fois pas recevable. Et cela n'a rien changé. Comble de cette tragédie, certains olympiens se permettent même des gestes provocants, à l'image du buteur Florian Thauvin, faisant mine de ne pas entendre le public après avoir inscrit l'unique but de la rencontre... 

Le mal qui touche l'OM est particulièrement profond. Le départ de l'ensemble des protagonistes de cette saison cauchemardesque apparaît comme la moins mauvaise solution. Alors vivement la prochaine saison. En Ligue 1, espérons-le... 

La 35ème journée en chiffres :

- 224 : cela fait désormais 224 jours que l'OM n'a plus connu la victoire au Vélodrome en championnat...

- 1 : Monaco n'a gagné qu'un seul de ses sept derniers déplacements en Ligue 1 et c'était à... Paris.

- 8 : l'Olympique Lyonnais n'a perdu aucun de ses huit derniers matchs en Ligue 1, preuve d’une solidité enfin retrouvée. 

- 6 : le nombre de tirs cadrés au cours de la rencontre Marseille-Nantes. Le signe de deux équipes en plein doute.

Pierre-Louis 

Spécialiste Ligue 1 

Team Who's The Bet 

@KappeliLouis