Preview NBA (2015-2016) - Houston Rockets : Difficile de faire mieux que l'an dernier !
Parlons des Rockets de Houston. Une équipe dont les résultats sont toujours difficiles à pronostiquer, car son effectif peut évoluer du jour au lendemain avec Daryl Morey, le fantasque GM qui a réussi à faire venir successivement Harden, Howard, Josh Smith et maintenant Ty Lawson. En supposant que les mouvements se calment cette saison, Houston a-t-il ce qu'il faut pour viser encore plus haut ?
Saison dernière
La saison dernière n'est rien d'autre qu'un sacré miracle. Même si le roster a été amélioré, avec la signature de Ariza pendant la free agency, il n'y avait pas de quoi finir 2e à l'Ouest. Et encore moins quand on voit la cascade de blessures que les Rockets ont connue. Howard, Jones, Beverley, pour ne citer qu'eux, ont manqué une bonne partie de la saison.
Comment Houston s'en est sorti ? Grâce à un Harden calibre MVP, principalement, et un arrosage automatique à 3pts. Oui, Houston fait partie de ces équipes qui vont au bout de l'évolution actuelle du basket : spacing spacing spacing, abandon du shoot mid-range, utilisation raisonnable du jeu au poste, et gloire au tir longue distance. Dans leur 5 majeur ou sur leur banc, on trouve beaucoup de shooteurs : Beverley, Harden, Ariza, Motiejunas, Terry, Brewer…
Et à ces shooteurs est venu s'ajouter Josh Smith, coupé en milieu de saison par les Pistons. Adaptation peu évidente au début, il a ensuite été un élément essentiel (parfois) notamment en playoffs, pour un 2e miracle : une finale de conférence contre le futur champion Golden State.
Draft
Sam Dekker (18e) – Montrezl Harrell (32e)
A noter que cette draft est une excellente draft. Dekker correspond bien aux Rockets, et Harrell à ce niveau là est un pari qu'il fallait absolument tenter. Reste à voir s'il aura sa chance.
Arrivées
Ty Lawson (Nuggets) – Marcus Thornton (Suns) – De la chair à canon pour le training camp (concentrons-nous sur les arrivées significatives)
Départs
Josh Smith (Clippers) – Pablo Prigioni (Clippers) – Kostas Papanikolaou (Nuggets) – Nick Johnson (Nuggets)
Forces
Avec l'arrivée de Ty Lawson, Houston a réglé l'un de ses principaux problèmes de la saison passée : l'absence de créateur en dehors de James Harden. Avec Lawson à ses côtés, le barbu va pouvoir se concentrer sur ce qu'il préfère : aller chercher la faute, scorer. Vu qu'il est quasiment impossible de l'arrêter, c'est plutôt une bonne nouvelle pour Houston. Surtout que Lawson est une vraie menace offensive supplémentaire, plus constante que ne l'était Josh Smith. Et Beverley, qui devrait passer backup, devient un 6e homme de luxe, capable de scorer longue distance et surtout défendre.
Houston pourrait aligner un 5 small ball composé uniquement de gros shooteurs
En l'état, les forces de Houston restent les mêmes que l'an dernier, en dehors de l'arrivée de Lawson : du shoot, du shoot, et du shoot. La signature de Thornton va également dans ce sens, vu que ce joueur unidimensionnel ne vit que par le shoot et le scoring. Avec Lawson-Harden-Thornton-Ariza-Motiejunas, on pourrait avoir un 5 small ball composé uniquement de shooteurs. Pas sûr que McHale opte pour ce genre de rotations quand même, mais cela pourrait être un casse-tête pour les adversaires, sachant qu'un 5 avec D-Mo au poste de pivot a largement fait ses preuves l'an dernier.
Plus que McHale, la force des Rockets, c'est Daryl Morey
Parmi les autres forces de Houston, on trouve son GM, Daryl Morey, grand fan des "analytics", ces données chiffrées sensées améliorer le jeu produit sur le terrain. Pas un hasard si McHale est passé de coach honnête à coach correct depuis son arrivée à Houston. Il a tout ce qu'il faut en coulisses pour bien travailler.
N'oublions quand même pas de mentionner Dwight Howard, car on a tendance à oublier qu'il fait partie des 3 meilleurs pivots de la ligue, alors même qu'il sort d'une saison remplie de blessures.
Enfin, on peut parler de l'expérience acquise l'an dernier en playoffs notamment, après la série incroyable contre les Clippers. Ce genre de séries où un collectif se forge. En gardant ses cadres, Houston s'est garanti d'être mieux armé pour des séries similaires à l'avenir.
Faiblesses
Outre le fait qu'on vit et qu'on meurt derrière la ligne à 3pts et qu'un soir sans adresse ou une défense adverse adaptée pourrait causer de larges problèmes aux Rockets, on peut citer comme faiblesse que Houston… joue à l'Ouest.
Les adversaires des Rockets se sont mieux renforcés cet été
Rééditer la performance de l'an dernier paraît presque impossible. Entre le champion en titre Golden State et ses principaux challengers Clippers et Spurs, tous semblent bien mieux armés que Houston pour lutter en très haut de tableau. Si l'an dernier était un miracle, il va falloir un exploit pour faire aussi bien. Les Rockets se sont améliorés, mais pas autant que leurs concurrents.
De plus, même avec l'expérience de l'an dernier, le groupe est jeune. Seuls Ariza (30) et Terry (38) ont dépassé la trentaine. Sans être une pouponnière, Houston manque peut-être de cette présence de vétérans dans le vestiaire. Surtout qu'on imagine mal Terry en leader crédible, lui qui a passé sa carrière à être un "sale gosse" et qui se bat pour rester dans un effectif depuis deux ou trois ans.
Houston n'a toujours pas de poste 4 indiscutable
Enfin, le poste 4 est toujours ce qui fait débat à Houston. Terrence Jones progresse d'année en année, mais est-il un titulaire acceptable pour les ambitions des Rockets? Motiejunas n'est pas un intérieur, même avec ses 7 pieds : il aime s'écarter et pèse aussi lourd que Harden… Une chance pour Harrell ? Capela ? Small ball ? Il faudra trouver les rotations optimales. Ce problème au poste 4 générera forcément des soucis de rebounding, car D-Mo et Jones ne sont pas de bons rebondeurs : D-Mo est même très mauvais dans ce domaine, et Jones est tout juste moyen.
Cinq probable
Ty Lawson – James Harden – Trevor Ariza – Terrence Jones – Dwight Howard
Pronostic
Difficile de classer Houston devant GS, SA, LAC, OKC, ou même Memphis. Mais on disait la même chose il y a un an… Si les playoffs paraissent évidents pour les Rockets, leur capacité à y tenir les premiers rôles est plus discutable. Sans blessure majeure en fin de saison, on peut les imaginer déranger un mieux classé au premier tour, mais guère plus. A la limite passer contre Memphis, voire OKC. Les autres équipes seront difficiles à aller chercher. Leur capacité à varier leur jeu sera la clé. Mais encore une fois, il est compliqué de pronostiquer les Rockets, car leur effectif peut complètement changer au gré des opportunités du marché, que Morey surveille en permanence, à l'affût de la bonne affaire.
Mike
Spécialiste NBA
Team Who's The Bet
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