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Monsieur David Stern : Merci Pour Tout, Merci Pour La NBA !

David Stern, le Monsieur NBA


En ce 1er février 2014, David Stern n’est plus le patron de la NBA. Trente ans de règne, jour pour jour. En trois décennies, il a transformé une ligue à la mauvaise réputation en un show mondial générant des milliards de dollars de revenus. Raconter David Stern, c’est un peu raconter la NBA.


En 1984, la ligue américaine de basket n’avait pas une bonne image. La majeure partie des vingt-trois franchises d’alors perdent de l’argent et garnissent de moitié seulement leurs salles. La NBA est perçue comme « infestée par la drogue, trop noire, trop régionalisée », peut-on lire dans Sports Illustrated. C’est dans ce contexte difficile que David Stern, né le 22 septembre 1942 à New York, un fan des Knicks devenu brillant avocat, effectue ses premières missions pour la ligue. Il collabore pour l’Association en 1966 comme simple conseiller, l’intègre en 1978, puis devient en 1980 son vice-président exécutif. Il sera influent dans deux dossiers : la mise en place d’une politique anti-drogues et l’instauration du plafond salarial (le fameux salary cap). Les premiers jalons de sa future réussite étant posés, Stern devient le patron de la NBA le 1er février 1984.

Un homme de réglements

Régulièrement, un surnom revient : « Le Parrain ». Le moindre écart de conduite, le moindre mot : le boss ne laisse rien passer, tant avec ses employés qu’avec ses partenaires. Stern est un homme de règlements. Sous sa direction, la NBA a instauré en 2005 le dress code, obligeant joueurs et staffs à oublier leurs tenues streetwear pour s’habiller de façon plus conventionnelle avant et après les matchs, au grand dam de nombreuses stars de l’époque (« Mettez un meurtrier en costume, il sera toujours un meurtrier » lancera Allen Iverson). La Ligue n’a également pas hésité à bannir des joueurs pour des problèmes de drogues, à sanctionner très lourdement les protagonistes des bagarres (l’affrontement entre les Pistons et les Pacers en 2004 a abouti à neufs joueurs suspendus pour un total de 146 rencontres). Entre 2003 et 2013, ont été comptabilisées 341 amendes (Mark Cuban et Rasheed Wallace se reconnaitront…).

L'un des pères du Marketing Sportif

Outre des règles, David Stern a aussi apporté à la NBA une nouvelle vision. Il ne voit pas sa ligue comme un groupe d’entités indépendantes, mais comme un ensemble. Il créa ainsi une division spéciale chargée de partager les informations entre franchises et de faire naître une coordination. Aujourd’hui, si le public réagit de façon positive à la diffusion d’une chanson dans une salle, les vingt-neuf autres clubs sont prévenus ; si une franchise déniche un nouveau sponsor radio pour une émission locale, l’information est transférée aux vingt-neuf autres, au cas où ledit sponsor serait à même de s’engager dans d’autres villes. Stern est clairement l’un des pères du marketing sportif. Il a hérité d’une ligue mal en point, l’a nettoyée, puis la vendue non pas comme telle mais comme spectacle à part entière.

Le commissioner a également compris de suite l’importance des images, et donc de la télévision. Jusqu’en 1984, les finales étaient ainsi enregistrées pour être diffusées plus tard dans la soirée. Il décide de changer cela. En 1984, il signe ainsi un accord avec TBS pour s’assurer que les matches importants soient diffusés en direct sur le câble. La rivalité entre Magic Johnson et Larry Bird permet de faire prendre la sauce et offre un levier à David Stern pour négocier des contrats beaucoup plus lucratifs avec CBS et le réseau national. Une stratégie qui paye en termes de finances et d’exposition puisque les finales 1983 avaient été suivies par un peu moins de 13 millions de personnes, uniquement en Amérique du Nord. L’an passé, l’affrontement entre San Antonio et Miami a attiré 900 millions de téléspectateurs dans 215 pays et territoires

Larry Bird, Michael Jordan et Magic Johnson sous le maillot de la Dream Team 92



Plus de spectateurs, plus d’argent pour les propriétaires et pour les joueurs (malgré les lock-out). Les chiffres sont formels : le bilan de David Stern est extrêmement bon. Certes, le boss a également eu de la chance. Celle de voir Michael Jordan rejoindre la NBA dès l’année de son arrivée au pouvoir, celle aussi de bénéficier des retombées de l’impact mondial généré par la Dream Team en 1992 (dont il fut l’un des instigateurs). Deux décennies après, le bilan de Stern est juste exceptionnel.

La révolution Stern en quelques chiffres :



Avant Stern
Aujourd'hui
Nombre d'employés
40
+de 1200
Nombre d'équipes
23
30
Affluence moyenne
10.620
17.217
Droits TV
22 millions $ / an
930 millions $ / an
Valeur moyenne d'une franchise
20 millions $
509 millions $
Salaire moyen
250.000 $ / an
5.2 millions $ / an

Mais finalement, qui est le mieux placé pour parler de David Stern, que David Stern lui-même avec un ultime top ten

Laurent
Spécialiste NBA
Team Who's the Bet

1 commentaire:

  1. Exactement l'article que j'attendais. Ravie de voir que l’idée était bonne :)

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