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Ligue 1 – 25ème journée : Pourquoi l’Olympique Lyonnais va droit dans le mur ?

L'OL de Lacazette traverse une période très compliquée.

Who’s The Bet revient ce soir sur la 24ème journée du championnat de France de Ligue 1 et plus particulièrement sur la situation de l’Olympique Lyonnais, en grandes difficultés actuellement.


L’image est très symbolique. 34ème minute de jeu au stade du Roudourou ce samedi, deux Guingampais se ruent vers le but lyonnais. Malgré la présence de sept joueurs en défense (!), Benezet marque le second but breton et renverse complètement la situation du match. Une image forte d’une défense aux abois, complètement dépassée. Lyon est défait et concède son quatrième revers consécutif à l’extérieur et, pire encore, le dixième de la saison. Une nouvelle preuve qu’un mal très profond touche l’Olympique Lyonnais. 


Une défense inexistante 


Certains voyaient dans le retour de Mouctar Diakhaby un moyen de sauver une défense lyonnaise de moins en moins solide. Faire porter ce genre de responsabilités à un défenseur de 20 ans ne comptant que douze matchs en championnat était bien audacieux et son retour n’a, sans surprise, pas changé grand-chose au niveau de l’arrière-garde lyonnaise. Il n’est évidemment pas le seul à ne pas être au niveau : Yanga-Mbiwa, très performant en fin de saison dernière, semble complètement perdu, Morel n’a presque jamais convaincu et Jallet souffre de la comparaison avec Rafael, blessé. Finalement, hormis le Brésilien et Mammana (sur quelques matchs), aucun défenseur lyonnais ne convainc. Pourtant, le mercato du club de Jean-Michel Aulas n’a laissé aucune trace de la moindre recherche d’un joueur susceptible de venir renforcer le secteur défensif. Il y a bien eu la rumeur Evra, mais plus pour une question d’expérience que de niveau. La défense est apparue comme le cadet des soucis des Gones, bien trop obnubilés par le clinquant recrutement de Memphis. L’OL n’a donc pas de défense. Difficile, dans ce contexte, d’espérer jouer le podium. 


Un entraîneur dépassé


Bruno Génésio, lui, espère encore ! Devant la presse le 26 janvier, il n’hésita ainsi pas à dire que « Le titre est encore accessible ». Une ambition démesurée pour une équipe loin de son niveau espéré mais surtout un manque de lucidité criant devant la situation que traverse actuellement l’Olympique Lyonnais. Cette déclaration est finalement assez révélatrice de la saison que vit le coach rhodanien : dépassé par les évènements, il n’est plus lucide, ne semble plus en mesure de motiver ses troupes et paraît bel et bien toucher ses limites. Ce n’est toutefois pas l’avis du président Aulas qui pense judicieux de le maintenir à son poste, prônant, au lendemain de la défaite dans le derby, « l’union sacrée ». Cette confiance inébranlable dans son entraîneur cache un mal très profond à l’OL : le président semble vouloir garder la main sur son club en toutes circonstances ; ainsi, pas question de faire venir un entraîneur de renom, semble-t-il trop envahissant pour lui.


Quels progrès depuis 2011 ?


Voilà désormais six ans que l’Olympique Lyonnais choisit des entraîneurs peu connus ou issus de son propre cru. Garde, Fournier puis Génésio, trois entraîneurs discrets, sans histoires voire effacés. Voilà désormais binetôt sept ans que l’Olympique Lyonnais n’a plus connu le doux parfum des rencontres de février, mars ou avril en Ligue des Champions : la demi-finale de C1 des Lyonnais face au Bayern Munich, point d’orgue de la montée en puissance du club, remonte à 2010. Le rapprochement est très facile à faire mais il serait réducteur d’attribuer la disparition des Gones sur la scène internationale au choix de l’entraîneur. Cette période 2011-2017 a également été celle du projet de stade, très cher à financer, expliquant aussi grandement le manque d’ambition lyonnais sur le marché des transferts. Il apparaît néanmoins évident que l’OL a fait nombre de mauvais choix, remettant ainsi en cause sa progression et son retour, tant sur la scène nationale que sur la scène européenne. 


Une stratégie à repenser 


Le bilan est facile à tirer : depuis cette fameuse demi-finale de Ligue des Champions, l’OL n’a remporté que deux titres (une Coupe de France et un Trophée des champions en 2012) et n’a pas su aller plus loin qu’un quart de finale de Ligue Europa. En championnat, il a navigué entre la cinquième et la deuxième place, ayant au moins comme mérite de se maintenir dans les hauteurs du classement sur le très long terme. Mais aujourd’hui, la dynamique s’étouffe et la passion s’essouffle. Le peuple lyonnais se lasse et veut du nouveau pour son club. Cela passera certainement par une évolution totale de la stratégie : si le centre de formation est performant, cela est insuffisant pour espérer concurrencer les deux « locomotives » de la Ligue 1 et retrouver un statut européen. Sans s’ouvrir, il paraît bien difficile d’imaginer les Gones retrouver de l’allant. Aucune inquiétude ! Jean-Michel Aulas y songe, en témoigne sa déclaration dans L’Equipe ce dimanche : « Si on doit faire des adaptations la saison prochaine, on le fera… ». De quoi espérer voir arriver un entraîneur de renom entre Rhône et Saône ? Le Parc OL ne demande que ça. 



Pierre-Louis
Spécialiste Ligue 1
@PLKappeli

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